Bâtiment
Nesle : Spurgin-Léonhart, un savoir-faire qui ne se dément pas
Précurseur dans le domaine des pré-murs et prédalles, Spurgin-Léonhart s’est installé à Nesle en février 2018. L’entreprise familiale, d’origine alsacienne et allemande, créée en 1978, a choisi la proximité des autoroutes, du Canal du Nord et du futur Canal Seine Nord Europe. Un choix qui permettra à l’ouverture du canal d’acheminer les matières premières par voie d’eau et éviter le transport de 15 camions journaliers.
Les Spurgin, d’origine allemande, ont apporté leur savoir-faire en fabrication, et les Léonhart, Alsaciens, leur soutien à l’implantation en France. Cinq sites, en Alsace, en Lorraine, dans le bassin rhodanien et en région parisienne, sont déjà existants depuis 20 ans, Nesle étant le dernier. L’expansion de l’entreprise s’explique par une forte demande dans les Hauts-de-France. Déployée sur 7 000 m², l’entreprise de 80 salariés est à la pointe de la technologie.
Le prémur, produit star
Depuis 30 ans, le produit phare est le prémur, un mur constitué de deux plaques en béton, à la dimension voulue dans lequel on peut incorporer fenêtres, portes, gaines électriques, etc. L’avantage : le mur est léger à transporter, présente une sécurité optimale et une diminution de la pénibilité pour le personnel, l’essentiel du mur étant déjà fabriqué. « Nous sommes leaders sur le marché avec nos prémur », note Pierre Ammeloot, le directeur régional.
La Nouvelle Scène, salle de spectacles, située en face de Spurgin, a été entièrement construite avec ces prémurs. La société produit aussi des murs en béton bas carbone, émettant moins de CO2, avec une isolation très performante.
Pierre Ammeloot revient sur le dernier produit Spurgin-Léonhart : « Il arrive sur le marché, ce seront des murs en béton de bois. On remplace le caillou du béton par des copeaux de bois venant de forêts françaises, labellisés PEFC, garantissant que les forêts sont gérées durablement. Ces murs sont aussi résistants que ceux fabriqués avec des parpaings. Nous produisons 1 500 m² de murs par jour, la production est entièrement robotisée, nous avons ainsi une qualité constante du produit. » La fabrication de ces éléments en béton utilise 80 000 tonnes de granulats, chaque année, transportées sur des péniches.
L’entreprise compte des clients de toute la France, des géants du BTP comme des PME locales. Elles construisent surtout des logements collectifs, des bureaux, des bâtiments tertiaires et commerciaux.
Pierre Ammeloot précise : « Nous avons aussi des clients allemands. Le principe : que le client ne soit pas à plus de 300 kilomètres de l’usine de fabrication. Le Covid a impacté la fabrication pendant un mois, le redémarrage s’est fait progressivement. 2022 sera l’année du virage écologique, avec les murs en béton de bois et en bas carbone. »