Neo Eco, l'économie circulaire comme cercle vertueux

Fondée en 2008, la société Neo Eco est spécialisée dans l'économie circulaire. Réutiliser les matériaux ou les déchets : une opération de prime abord facile à réaliser, mais complexe à mettre en place. C'est pourtant le défi qu'ont décidé de relever Christophe Deboffe et Ludovic Verbrugge.

Exemple d'un écoproduit par Neo Eco (en collaboration avec l'Ecole des mines de Douai et l’agence Piks) : la table Dolmen en béton alternatif à base de sédiments fluviaux, sables de fonderie et gravats de déconstruction.
Exemple d'un écoproduit par Neo Eco (en collaboration avec l'Ecole des mines de Douai et l’agence Piks) : la table Dolmen en béton alternatif à base de sédiments fluviaux, sables de fonderie et gravats de déconstruction.

 

Exemple d'un écoproduit par Neo Eco (en collaboration avec l'Ecole des mines de Douai et l’agence Piks) : la table Dolmen en béton alternatif à base de sédiments fluviaux, sables de fonderie et gravats de déconstruction.

Exemple d'un écoproduit par Neo Eco (en collaboration avec l'Ecole des mines de Douai et l’agence Piks) : la table Dolmen en béton alternatif à base de sédiments fluviaux, sables de fonderie et gravats de déconstruction.

Les deux fondateurs et associés de Neo Eco, Christophe Deboffe et Ludovic Verbrugge, ont une solide expérience en ingénierie et dix années de collaboration derrière eux lorsqu’ils décident de se lancer. «En 2008, le tri devenait plus complexe, tout comme la réglementation. Nous voulions concevoir de véritables processus technologiques pour les entreprises», raconte Christophe Deboffe.

 Trier, oui, mais les deux hommes veulent aller plus loin : connaître ce qu’on souhaite trier, sélectionner les déchets et comment, d’où l’importance de la recherche (20/25% du chiffre d’affaires de l’entreprise) pour aller jusqu’à l’écoproduit fini. Neo Eco a ainsi pu créer un béton aussi résistant que le béton traditionnel, à base de sables de fonderie, de gravats recyclés et de sédiments fluviaux. Réalisé en collaboration avec SITA Nord-Est et l’Ecole des mines de Douai, il est notamment utilisé pour la station de vélo modulable et mobile “Octave”.

Connecter les partenaires. «Notre rôle est de décloisonner les secteurs. Nous avons une vraie cartographie et une réelle expertise des matériaux utilisés, triés et recyclés dans la région», explique le fondateur de Neo Eco, qui met en lien les bonnes personnes et les bonnes entreprises en fonction du projet. La société est capable de proposer des solutions globales pour des déchets différents : déchets vert, minéraux ou DIB (déchets industriels banals).

Ces solutions mêlent à la fois la science, le réseau et l’ingénierie, mais aussi une certaine diplomatie puisqu’il faut construire un projet commun entre des industriels, des designers, des collecteurs, etc. «C’est un challenge que de faire dialoguer tout le monde autour de la table et de se faire comprendre», reconnaît l’entrepreneur.

Neo Eco enregistre un chiffre d’affaires de 4 millions d’euros, mais d’autres entreprises gravitent directement autour d’elle, formant un écosystème cumulant 10 millions d’euros de CA et rassemblant 40 personnes. Après quatre ans de recherche en partenariat avec l’université de Toulouse, Neo Eco lance un prototype industriel pour solutionner le problème de l’amiante. L’entreprise va aussi lancer, d’ici deux à trois mois, un nouveau écoproduit en partenariat avec une grande entreprise de la région.