MMA : Nathalie Goguet tisse sa toile

Agent général d’assurances MMA depuis deux ans sur Nancy, Nathalie Goguet vient de reprendre la gestion de deux nouvelles agences à Saint-Max et Toul. Cette professionnelle du secteur depuis près de vingt ans abat les cartes de la mutualisation, des synergies de ses équipes, de la proximité, et la digitalisation. Cette stratégie «phygitale» accélérée par le contexte actuel, n’efface pas, au contraire la nécessaire proximité. Pour l’agent général, elle la renforce.

Après Nancy, Nathalie Goguet, agent général d’assurances MMA vient d’ouvrir deux nouvelles agences à Saint-Max et à Toul.
Après Nancy, Nathalie Goguet, agent général d’assurances MMA vient d’ouvrir deux nouvelles agences à Saint-Max et à Toul.

Deux agences sur Nancy, il y a deux ans (Saint-Dizier et Saint-Fiacre qui aujourd’hui ne font plus qu’une du côté de la rue de Metz) et deux nouvelles (en reprise de gestion) aujourd’hui à Saint-Max et à Toul pour un portefeuille clients affichant les quelque 5 300 au compteur. Nathalie Goguet, agent général d’assurances MMA (groupe Covéa) tisse sa toile dans l’agglomération nancéienne et en Meurthe-et-Moselle. «Suite au départ en retraite de l’agent général sur Saint-Max et Toul, je me suis directement positionnée. Cela a pris un peu de temps et la compagnie est revenue vers moi pour me proposer cette gestion de portefeuilles.» Après plus de vingt ans d’expérience dans l’univers des assurances-mutuelles dans différents grands groupes, l’entrepreneuriat tombait presque sous le sens pour elle. «Je suis d’un caractère autonome et indépendant ! C’est dans ma nature.» Aujourd’hui, la cheffe d’entreprise indépendante affiche cet avantage «de parler le même langage que mes clients professionnels. Je suis entrepreneur comme eux donc j’ai les mêmes problématiques quotidiennes et générales», assure celle qui est également fortement impliquée dans la sphère des réseaux entrepreneuriaux (elle est notamment membre de Réseau Entreprendre Lorraine).


Une approche «phygitale»

La sphère professionnelle représente aujourd’hui 40 % de son activité, les 60 % restant étant ciblés sur les particuliers. Dans un climat conjoncturel et général toujours plus que tendu, l’agent général d’assurances assure que la typologie des clients professionnels «est beaucoup plus détendue, dans leur grande majorité car certains rencontrent toujours d’importantes problématiques. Les particuliers sont beaucoup plus stressés aujourd’hui.» Pour Nathalie Goguet, «les entrepreneurs ont profité de la crise pour revoir leur contrat. Notre rôle de conseil s’est vu encore plus accentué notamment lors des visites d’analyse de risques.» Ce conseil et accompagnement renforcés mis en avant par celle qui gère aujourd’hui une équipe de six collaborateurs (en majorité des femmes, quatre sur l’agence de Nancy, un à Saint-Max et un à Toul) sont rendus possibles par l’organisation mis en place au sein des différentes agences de Nathalie Goguet. Les maîtres-mots : mutualisation, proximité et digitalisation. Les ressources sont mutualisées et les agences fonctionnent en réseau. «Nous avons un mail unique donc chacun peut traiter un dossier de n’importe quelle agence. L’accueil téléphonique est également mutualisé mais chaque agence possède son numéro propre tout comme son accueil physique.» Dans le chapitre digitalisation, «l’ensemble de nos dossiers papiers sont numérisés (ceux des nouvelles agences de Saint-Max et Toul sont en cours : NDLR). Cette dématérialisation s’additionne à une digitalisation permettant notamment les signatures électroniques de documents. Une donne générale qui renforce notre réactivité.» Cette stratégie 2.0 n’efface en rien cette proximité, «au contraire, elle la renforce.» Ce modèle phygital permet «d’accompagner nos clients par différents canaux pour leur offrir rapidement les bonnes réponses.» Un besoin de réactivité accentué aujourd’hui, «le client est de plus en plus exigeant et de moins en moins patient.» Appels de courtoisie, mise en place de réunion bilan, «il nous faut être encore plus proactif. Être réactif est une chose mais il faut bien comprendre qu’il faut du temps pour faire la bonne souscription.» Patience est mère de vertu...

Cybermenaces : prise de conscience, mais…

En matière de cybersécurité, la question aujourd’hui n’est pas de savoir si l’entreprise (toutes tailles confondues) va être victime de cybercriminels mais quand ? «Le cyber risque, on en parle depuis près de dix ans ! Les entrepreneurs y sont sensibles. Nous faisons beaucoup de devis mais force est de constater que cela aboutit, encore, rarement», constate Nathalie Goguet, agent général d’assurances MMA.