Municipales à Paris: l'écologiste Yannick Jadot sort du bois

La gauche se bouscule au portillon pour la mairie de Paris: après les socialistes Emmanuel Grégoire et Rémi Féraud, l'écologiste Yannick Jadot a déclaré sa candidature pour succéder à Anne Hidalgo en 2026, avec l'ambition...

Le sénateur Rémi Féraud assiste à la cérémonie des vœux de la maire Anne Hidalgo à l'Hôtel de Ville de Paris, le 15 janvier 2025 © Martin LELIEVRE
Le sénateur Rémi Féraud assiste à la cérémonie des vœux de la maire Anne Hidalgo à l'Hôtel de Ville de Paris, le 15 janvier 2025 © Martin LELIEVRE

La gauche se bouscule au portillon pour la mairie de Paris: après les socialistes Emmanuel Grégoire et Rémi Féraud, l'écologiste Yannick Jadot a déclaré sa candidature pour succéder à Anne Hidalgo en 2026, avec l'ambition de rassembler face à une "droite unie".

"Je souhaite que le prochain maire de Paris soit écologiste", a déclaré lundi dans un entretien au Parisien Yannick Jadot, dont le nom circulait pour se lancer dans la bataille de l'Hôtel de Ville depuis que la maire socialiste a renoncé à briguer un troisième mandat en novembre. 

"Le bilan commun, le désir d'unité de notre électorat, la menace d'une droite unie m'amènent à proposer un autre chemin: le rassemblement des écologistes immédiatement, celui des écologistes et de la gauche rapidement", expose le sénateur de Paris. Fustigeant le "déni climatique" d'une "droite trumpisée", il  propose de "porter ce rassemblement face à Rachida Dati" (LR).

"Maire de Paris, c’est un mandat extraordinaire, qui permet de changer la vie quotidienne de nos concitoyens, avec eux, dans cette capitale qui rayonne dans le monde entier", a poursuivi Yannick Jadot, qui avait assisté aux voeux d'Anne Hidalgo aux élus la semaine dernière.

Sa "priorité absolue": "rendre Paris plus accessible aux classes moyennes et populaires qui la font vivre".

La candidature du sénateur de 57 ans, qui habite à Paris "depuis quarante ans", rebat les cartes au sein d'une gauche déjà morcelée. Elle compte désormais trois candidats déclarés pour prendre les rênes de la capitale dirigée par les socialistes depuis 2001. 

Au sein du PS, deux candidats briguent l'investiture: le député Emmanuel Grégoire, ancien premier adjoint d'Anne Hidalgo avec laquelle il est en froid, et le sénateur Rémi Féraud, chef de la majorité au Conseil de Paris, adoubé par l'édile.

Les deux concurrents sont en pleine campagne auprès des quelque 3.700 militants parisiens qui devront les départager lors d'un vote dont la date fait débat au sein de la fédération.  

Percuter des ambitions

Yannick Jadot entend d'abord convaincre les écologistes parisiens de s'unir derrière lui. "J'ai rencontré les différents candidats potentiels, Fatoumata Koné (cheffe de file des Ecologistes au Conseil de Paris), Anne-Claire Boux (adjointe en charge de la Santé), Aminata Niakaté (conseillère de Paris) et David Belliard (adjoint chargé des Transports)."

"Le bilan d'Anne Hidalgo, c’est aussi le leur", explique-t-il. 

Les écologistes ont jusqu'à fin janvier pour déposer leur candidature à leur primaire et le parti EELV décidera à la mi-mars lequel briguera la mairie. Avec la volonté d'une union des forces de gauche dès le premier tour, alors que les écologistes parisiens avaient jusqu'ici toujours présenté des listes autonomes au premier tour des municipales.

"Yannick Jadot apporte une coloration nationale à cette campagne et une visibilité que les autres candidats, mis à part Rachida Dati, n'ont pas", a souligné auprès de l'AFP l'élu écologiste Emile Meunier qui soutiendra néanmoins Fatoumata Koné.

Yannick Jadot espère ensuite "très vite unir" derrière lui "les socialistes, les communistes et tous ceux de la société civile qui voudront faire gagner l'écologie et la gauche". Dans l'optique de "valoriser le formidable héritage" d'Anne Hidalgo, tout en "accélérant" dans certains domaines.

"J’ai hâte que nous confrontions nos idées et qu’un projet de progrès se dégage pour Paris", a réagi auprès de l'AFP Emmanuel Grégoire. 

Interrogé sur la présidentielle - à laquelle il dit renoncer - Yannick Jadot juge qu'une "union derrière Jean-Luc Mélenchon n'était ni souhaitable ni efficace". 

Rémi Féraud et Emmanuel Grégoire ont exclu toute alliance avec LFI, tandis que certains candidats Verts potentiels, comme David Belliard, disent vouloir parler avec les Insoumis. 

Aucun candidat ne s'est pour l'instant déclaré chez LFI. "Sans nous, la gauche n'arrivera pas à gagner Paris", a estimé auprès de l'AFP Rodrigo Arenas, député LFI parisien.

Les communistes, qui font partie de la majorité municipale, ont de leur côté désigné le sénateur Ian Brossat pour mener une liste.

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