Multiplier les soutiens et maximiser les résultats

Le Calaisis profite à plein de tous les dispositifs possibles quant au redressement de sa situation économique, déplorable au vu des chiffres du chômage qui place le territoire à la queue de la région.

"(A gauche), Henri Binias, chef de projet chez Finorpa Conseil, Jean-Marie Duvivier, président de Finorpa Conseil, Alain Gérard, sous-préfet de Calais et Daniel Welcome, directeur des ressources humaines chez Vivendi".
"(A gauche), Henri Binias, chef de projet chez Finorpa Conseil, Jean-Marie Duvivier, président de Finorpa Conseil, Alain Gérard, sous-préfet de Calais et Daniel Welcome, directeur des ressources humaines chez Vivendi".
CAPresse 2012

"(A gauche), Henri Binias, chef de projet chez Finorpa Conseil, Jean-Marie Duvivier, président de Finorpa Conseil, Alain Gérard, sous-préfet de Calais et Daniel Welcome, directeur des ressources humaines chez Vivendi".

 4,4 millions d’euros de plus : c’est la somme que Vivendi consacre depuis décembre 2010 au Calaisis pour son second contrat de revitalisation qui bénéficie au territoire. Lancée en décembre 2010, cette convention n’a concrètement démarré qu’une année plus tard. Les premiers comités de pilotage ont débuté en février 2011 et quatre comités d’engagement ont eu lieu depuis. En tout, 26 dossiers ont reçu l’aval des experts de Finorpa et concernent près de 391 emplois selon le bilan dressé le 25 octobre dernier, zone Marcel-Doret de Calais, par Jean-Marie Duvivier, président de Finorpa conseils, et Henri Binias, chef de mission établi à Lens. Les dossiers financés concernent les secteurs de l’industrie chimique (Tioxide, Interor) et textile (la reprise du dentellier Desseilles a ainsi été favorisée), la chaudronnerie, l’agroalimentaire, les transports, l’imprimerie, le nettoyage industriel ou encore le bâtiment (notamment l’écoconstruction). Les PME sont particulièrement visées par le dispositif : seul un groupe a été financé à ce jour. Pour autant, Finorpa conseils sélectionne tout type de projet de création, de reprise ou de développement d’entreprise. Pour ce faire, deux fonds : l’un qui finance via du prêt bonifié et sans garantie (3,5 millions d’euros), l’autre à travers des subventions (1,1 million d’euros). Ce dernier est lui même divisé en fonds «petits projets», «création effective d’emploi» et «actions collectives et exogènes». La Caisse d’épargne Nord de France fait office de partenaire bancaire privilégié.

Emplois programmés et effectifs. Le dispositif durera encore une année. A ce stade, il a engagé près de 2 millions d’euros en prêts et subventions (et réellement décaissé 1,67 million d’euros) : 18 entreprises ont obtenu un prêt tandis que 8 autres ont été subventionnées. Les emplois “programmés” affichent un chiffre conséquent : 391 depuis deux ans. «En règle générale, on estime que 75% des emplois programmés le sont effectivement», indique Henri Binias, chef de projet chez Finorpa conseils. Contrainte importante : les emplois doivent impérativement être des CDI en équivalent temps plein. Parmi les personnels embauchés suite à la mise en place du dispositif, on trouve 16% de cadres, 75% de postes dédiés à la production et aux services. Dans le lot des entreprises effectivement financées, 171 personnes ont été embauchés sur les 191 programmées par les projets de création et de développement. «Mais nous ne sommes pas un guichet où l’on vient retirer des financements. Nous sommes un outil de conseil, on est là pour accompagner les entrepreneurs, que cela soit des projets endogènes ou exogènes», précise Jean-Marie Duvivier.

Il reste des fonds à solliciter… Le dispositif permet aux candidats entrepreneurs de se passer de garantie dans l’obtention d’un prêt, mais «un nantissement reste possible sur une machine par exemple» précise Henri Binias. Toutefois Finorpa conseils fait confiance : «On verse les financements pour les embauches a priori programmées. On finance la trésorerie qui permet d’amorcer l’embauche.» Pour les subventions, il en va autrement car les fonds sont versés après la période d’essai des nouveaux salariés. «Huit nouveaux dossiers seront présentés au comité d’engagement le 27 novembre prochain», promet Jean-Marie Duvivier. Aux deux tiers de la période éligible aux fonds, le dispositif veut prendre du rythme et compte se réorienter vers l’implantation exogène avec d’autres structures de soutien comme Calais promotion et SNCF développement. Un argument que devraient retenir les promoteurs du projet d’un parc de loisirs dédié à l’espionnage, source d’un millier d’emplois directs et indirects.