Mouvement social au terminal méthanier

En 2010, l’arrêt de la Raffinerie des Flandres employant 350 salariés et générant 400 emplois indirects, était décidé. La fermeture devait provoquer la venue du Président Nicolas Sarkosy, à Gravelines quelques mois plus tard afin de relancer le projet de Terminal Méthanier mis en sommeil par EDF.
En 2010, l’arrêt de la Raffinerie des Flandres employant 350 salariés et générant 400 emplois indirects, était décidé. La fermeture devait provoquer la venue du Président Nicolas Sarkosy, à Gravelines quelques mois plus tard afin de relancer le projet de Terminal Méthanier mis en sommeil par EDF.
D.R.

En 2010, l’arrêt de la Raffinerie des Flandres, 350 salariés et 400 emplois indirects, était décidé. La fermeture devait provoquer la venue du président Nicolas Sarkozy à Gravelines, quelques mois plus tard, afin de relancer le projet de terminal méthanier mis en sommeil par EDF.

Plusieurs entreprises dunkerquoises, spécialisées dans l’énergie, SPIE (250 salariés) et Vinci-Cegelec (360 salariés) se sont mises en grève et ont bloqué le chantier du terminal méthanier il y a 15 jours.

Le député de la 14e circonscription du Nord, Jean-Pierre Decool, a interpellé le gouvernement lors de la séance du 11 décembre à l’Assemblée nationale. Il relayait ainsi leurs revendications qui dénoncent le non-respect des engagements pris, suite à la fermeture de la Raffinerie des Flandres et de REXAM, d’embaucher de la main-d’œuvre locale sur ce chantier baptisé «chantier du siècle». Les salariés déplorent la perte d’un contrat important au profit d’une société italienne qui n’est pas soumise à la réglementation française.

Le député s’est insurgé : «La disproportion du coût de la main-d’œuvre entre les entreprises françaises et européennes est tout simplement intolérable !» Il a dénoncé les dérives de la directive européenne sur le détachement des travailleurs, mais aussi l’accord obtenu par Michel Sapin à Bruxelles : «un écran de fumée ! Le dumping social ne pourra cesser tant que la législation autorisera le paiement des cotisations sociales dans le pays d’origine des travailleurs détachés en France».

Du côté du terminal méthanier, les réactions ne se sont pas fait attendre : une conférence de presse a été rapidement organisée. Pour Dunkerque LNG, dès le début des concertations concernant ce projet, il était clair qu’aucune préférence locale de main-d’œuvre ou de sous-traitance n’était possible, l’Europe interdisant ces pratiques. Pour leur part, ils n’ont jamais tenu ce type de discours. Si d’autres l’ont fait à leur place, ils l’ont fait en connaissance de cause et ça n’engage qu’eux ! A aucun moment, le reclassement des salariés issus des plans sociaux de REXAM ou de la Raffinerie des Flandres n’a été évoqué. Les groupes tels Vinci effectuent la majorité de leur chiffre d’affaires à l’international, il est normal que ça va dans les deux sens. La philosophie de Dunkerque LNG n’est pas d’opposer travailleurs français et travailleurs étrangers… Voilà qui est dit !