Mobiliser pour développer l'apprentissage dans l'Aisne

COVID oblige, les évènements visant à faire la promotion de l’apprentissage ont été cette année annulés. Durant la « Semaine de l’apprentissage », Pôle emploi a mobilisé ses partenaires et organisé des sessions de recrutement dans et hors les murs des agences de l’Aisne pour donner de l’apprentissage une vision concrète et locale.

Des actions ont été menées pour faire se rencontrer jeunes postulants et chefs d’entreprises recruteurs
Des actions ont été menées pour faire se rencontrer jeunes postulants et chefs d’entreprises recruteurs

En cette période de relance économique, Pôle emploi a voulu donner « un coup d’accélérateur » à l’apprentissage à l’échelle des Hauts-de-France en organisant une Semaine de l’apprentissage. Avec plus de 40 000 enregistrés en 2019 dont 3 800 dans l’Aisne, le nombre d’apprentis est en progression en Hauts-de-France, énonçait en préambule Christophe Coulon, vice-président en charge de l’apprentissage et de l’artisanat au conseil régional, accueilli le 15 septembre dernier dans les locaux de l’Agence Pôle emploi de Laon, par Jean-Pierre Tabeur, directeur pour le département de l’Aisne et  Youssef El Grimat, responsable de l’agence locale. L’élu régional confiait pourtant craindre que « la tendance positive de l’apprentissage en région Hauts-de-France se voit atténuée avec l’effet COVID ».

Des offres à pourvoir

Le constat est posé : l’image des métiers évolue et plus de jeunes s’engagent aujourd’hui par choix dans la voie de l’apprentissage.  Il n’en demeure pas moins vrai qu’en Hauts-de-France, dans le seul secteur du bâtiment par exemple, 700 offres demeurent non pourvues. « Plus de 1 000 offres ont été mises en ligne sur le site #ApprentissageGoHDF », indiquait Jean-Pierre Tabeur, « une formule en ligne qui permet de visiter 500 à 600 stands virtuels ».

“Nous avons besoin de nous mobiliser pour combler le retard pris par la Covid”

La crise sanitaire ayant contraint les CFA à annuler les journées portes ouvertes et le traditionnel salon de l’apprentissage n’ayant pas eu lieu, l’absence de ces temps forts a été compensée par des rencontres plus intimistes, mettant en lien direct jeunes candidats postulants et chefs d’entreprises potentiels employeurs.

Le secteur public aussi 

Laurent Leclerc, directeur du Groupement d’employeurs “Les entreprises porteuses d’emploi“, a pu rencontrer une douzaine de jeunes en recherche d’un contrat d’apprentissage dans le domaine des espaces verts. Avec Cyrille Guillaud, entrepreneur de Crécy-sur-Serre, adhérent du GIEQ, il recrute pour le secteur public. Des collectivités de petite taille qui n’ont pas les ressources suffisantes pour assurer seules la charge d’un apprenti, peuvent avoir recours au groupement d’employeurs. Christophe Coulon souhaite voir se développer le recrutement d’apprentis dans les collectivités : « La Région souhaite que l’apprentissage dans le secteur public soit le moins cher possible. Dans le cadre du dispositif Zéro coût de formation, la Région prend en charge les 50% du coût de la formation restant à la charge de la collectivité. Nous avons l’ambition de multiplier par 10 le nombre d’apprentis bénéficiaires de cette mesure, faire passer de 120 à 1 200 le nombre de places financées par la Région en CFA. »

 

Christophe Coulon, vice-président du conseil régional, Jean-Pierre Tabeur, directeur Pôle emploi pour le département de l’Aisne et Youssef El Grimat, responsable de l’agence de Laon.

.