Mobilisation contre la vie chère: "retour à la normale" en Martinique, selon la préfecture

Un "retour à la normale" est en cours en Martinique, touchée par un mouvement de protestation contre la vie chère, a affirmé lundi la préfecture, qui a fait état d'une...

Des piétons dans une rue du centre-ville de Fort-de-France, en Martinique, le 14 octobre 2024 © PHILIPPE LOPEZ
Des piétons dans une rue du centre-ville de Fort-de-France, en Martinique, le 14 octobre 2024 © PHILIPPE LOPEZ

Un "retour à la normale" est en cours en Martinique, touchée par un mouvement de protestation contre la vie chère, a affirmé lundi la préfecture, qui a fait état d'une "nette diminution" des "exactions" et "blocages".

"Les exactions et les blocages liés au mouvement de contestation contre la vie chère sont en nette diminution depuis deux jours", indique un communiqué diffusé par la préfecture de la Martinique dans la matinée à Fort-de-France (dans l'après-midi en heure de Paris). 

L'île antillaise de près de 350.000 habitants est en proie depuis début septembre à une mobilisation sociale qui a dégénéré en violences urbaines contre le prix des produits alimentaires, 40% plus chers que dans l'Hexagone.

Selon la préfecture, "aucun incident notable" n'a été relevé par la police et la gendarmerie au cours des dernières 48 heures.

"Les opérations de levée des barrages et de nettoyage des voies se poursuivent à un bon rythme" et "l'approvisionnement en carburant dans les stations-service s'effectue désormais dans des conditions normales", ajoute la même source.

Après un premier couvre-feu partiel mis en place du 18 au 26 septembre pour contenir les violences, le préfet avait décrété de nouvelles interdictions de déplacement nocturne entre jeudi soir et lundi matin. Une décision devait être prise lundi après-midi sur la reconduction ou non de ces mesures.

Une septième réunion de négociation entre l’État et les acteurs locaux (militants, grande distributions, élus) pour faire baisser le coût de la vie doit se tenir mardi à Fort-de-France.

"Il y a deux points sur lesquels nous ne sommes pas tombés d'accord: le différentiel de prix par rapport à l'Hexagone" et le nombre de produits alimentaires inclus dans l'accord, a expliqué lundi à l'AFP Rodrigue Petitot, le président du Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéens (RPPRAC).

Le RPPRAC réclame que les distributeurs s'engagent à ne pas dépasser un certain différentiel de prix sur "tout l'alimentaire" alors que le document de travail actuel évoque seulement 54 familles de produits concernées.

"On espère qu'ils vont être raisonnables et qu'on va réussir à trouver un accord (...) Si un accord n'est pas trouvé au plus tard mercredi matin, le président de la collectivité territoriale de Martinique arrête les échanges", a-t-il ajouté, prévenant que de nouveaux appels à se mobiliser pourraient avoir lieu sans succès des négociations.

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