Mobicoop prend la route
Le potentiel est immense. Tous les jours, 24 millions de Français partent de leur domicile pour se rendre sur leur lieu de travail par différents moyens de transport. Selon une étude de l’Insee, 70 % d’entre eux utilisent leur voiture pour ces trajets du quotidien. Dans les zones rurales, plus de huit salariés sur dix ont recours à l’automobile pour rejoindre leurs bureaux. Dans la majorité des cas, ils sont seuls au volant. Assurément, le covoiturage représente une solution pour réduire le nombre de véhicules circulant sur nos routes matin et soir et limiter l’impact environnemental. C’est toute la philosophie de Mobicoop. Application née à Nancy, Mobicoop a succédé à Covivo, société datant de 2009, et Covoiturage-Libre, association ayant vu le jour en 2011. Les deux entités ont fait leur chemin sur ce thème de la mobilité partagée. Au début de la décennie, Blablacar a changé son modèle économique et imposé une commission sur tous ses trajets. Pour générer une offre alternative, Covoiturage-libre.fr a alors développé un site web permettant de proposer des trajets dans une optique de service. Le concept séduit d’abord une communauté sur le réseau social Facebook puis s’étend. Après six ans d’activité, dans sa volonté de rendre plus efficace son offre, Covoiturage-libre décide de quitter le statut associatif. Elle prend alors la forme d’une coopérative. Principe : un utilisateur, un salarié, une entreprise privée, un organisme public a la possibilité de détenir une part sociale en devenant sociétaire. Ayant également changé son nom, devenue Mobicoop, elle s’ouvre ainsi l’opportunité de recruter des personnes, pour améliorer ses services et étendre qualitativement l’écomobilité sur notre territoire. La coopérative est une coopérative d’intérêt collectif gérée par environ 1 000 personnes. Toute personne peut en devenir membre en souscrivant à une part sociale. Elle densifie actuellement son réseau de bénévoles actifs.