Ressources humaines : Mikaël Bouché, l’accompagnateur...

La chaîne d’infos débite son lot d’images chocs des violences urbaines de fin juin ! L’actualité sociale et économique est une matière vivante pour celui qui accueille, un matin de juillet, dans le salon de son appartement de l’agglomération nancéienne. Une matière dont il se nourrit, histoire d’être en parfaite connexion avec l’environnement sociétal. Mikaël Bouché est psychologue du travail et ergonome, conseil en ressources humaines. Cet indépendant depuis plus de dix ans intervient, entre autres, pour des cabinets de recrutement avec comme spécialité affichée : le bilan de compétences. «Les personnes qui passent toute leur vie dans la même entreprise, cela ne marche plus. Le système économique n’est plus le même qu’il y a encore cinquante ans, l’évolution dans différents secteurs est presque devenu une norme, rarement choisie mais le plus souvent contrainte et forcée», constate celui qui s’est formé au bilan de compétences dès son apparition. «C’est un véritable outil d’aide à la décision pour la mise en œuvre d’une évolution professionnelle.» Le bilan de compétences est un outil destiné au salarié pour lui permettre d’analyser ses compétences professionnelles et personnelles ainsi que ses aptitudes et motivations, dans le but de définir un projet professionnel et, le cas échéant, une action de formation. Sur le papier, la définition est claire, dans la pratique cela apparaît être beaucoup plus complexe même si sa démocratisation s’est accélérée notamment avec le développement du CPF (Compte personnel de formation). «Avec la crise sanitaire et la sortie des confinements, bon nombre de personnes ont éprouvé le besoin de changer d’orientation professionnelle et de donner un sens à leur vie. J’ai reçu bon nombre de personnes du secteur hospitalier, mises à rude épreuve pendant cette période et qui étaient complètement perdues.»

Temps, écoute, partage

Sa casquette de psychologue lui permet de cerner la personne, d’analyser sa pensée, «lui permettre de prendre conscience de qui elle est réellement, je suis un peu leur miroir.» Une étape primordiale dans le process d’accompagnement proposé par Mikaël Bouché. «C’est une démarche qui prend du temps, de l’écoute mais surtout du partage.» Un minimum de vingt à vingt-quatre heures de face à face, réparti en séances hebdomadaires de trois heures, s’affichent comme le socle du process d’accompagnement mis en œuvre par ce conseiller en ressources humaines. «Au fil des séances, les personnes se livrent naturellement. Je peux ainsi explorer leurs attentes faire émerger leurs réels besoins et proposer une démarche à enclencher.» Ce spécialiste de l’évaluation, via des tests de personnalité, évalue au fil des séances les aptitudes et compétences réelles de la personne accompagnée et peut ainsi l’orienter vers une voie professionnelle (ou autre) en phase avec ses aspirations et surtout en lien avec son environnement. «Il est indispensable de faire prendre conscience de la réalité de l’écosystème économique où évolue la personne. Cette réalité peut être à la fois sectorielle mais également géographique, tous les paramètres se doivent d’être pris en compte.» Une transparence totale sur ce qui est possible et réalisable basée sur une relation de confiance construite pas à pas. «Ce qui se définit clairement, s’énonce clairement.» Cette maxime, Mikaël Bouché, en a fait la sienne. Elle est bien en évidence sur sa carte de visite professionnelle. Dans un marché hyper concurrencé de l’accompagnement, il entend ainsi faire la différence avec cette approche palpable des valeurs du partage. «Cela ne sert à rien d’accompagner à tout prix, quelqu’un qui ne le veut pas réellement. C’est plus qu’un accompagnement, c’est un cheminement pour permettre à la personne de prendre son envol au niveau professionnel.» Un envol, loin d’être sans embûches, d’où l’importance d’un réel accompagnement !