Meuse : Alizé passe la 5ème
La convention de partenariat du programme Alizé a été signée le 19 mars à Bar-le-Duc, dans les locaux de la préfecture de la Meuse en présence de la préfète Isabelle Dilhac, de Michel Jubert, le président de la CCIT et de Florence Jacque, la présidente du Comité d’agrément.
«On ne révolutionne pas un système qui fonctionne bien», prévient Olivier Colin, le gestionnaire du dispositif et responsable du service Appui aux entreprises à la CCIT de la Meuse. Et pour cause, né en 1999, le programme Alizé vise à apporter un soutien en conseil ou un apport financier, via des avances remboursables à taux zéro à des entreprises en développement, qui ont des projets créateurs d’emplois. Porté par la CCIT, cet outil économique a la particularité de rassembler des partenaires privés et publics qui mettent à la disposition des dirigeants leurs compétences et leurs savoir-faire. C’est le cas de l’Ordre des expertscomptables, de plusieurs banques, de la Préfecture, de la Direccte, du Conseil général, mais aussi de grandes entreprises comme : Areva, EDF, ArcelorMittal Contrisson, Orange ou encore Essilor. Ce réseau constitué de dix-sept membres est une instance technique de décision, d’accompagnement et de suivi des projets. Présidé par Florence Jacque, la présidente directrice générale de Moulet Matériaux, le comité d’agrément se réunit généralement trois fois par an. C’est l’occasion de savoir quelle aide va être accordée aux PME ou PMI. Ce dispositif dispose d’un budget annuel de 300 000 euros, abondés en grande partie par le GIP Objectif Meuse et par les remboursements des entreprises aidées. «L’objectif est d’être réactif. Dès qu’une entreprise obtient un accord pour une avance remboursable, on peut débloquer l’argent dès le lendemain», explique Olivier Colin.
Alizé 4 16 entreprises suivies
Si depuis 1999, 117 entreprises ont pu profiter de ce programme facilitant la création de 686 emplois, le dernier exercice a subi la crise. Il est vrai qu’au cours des trois dernières années, seuls 16 dossiers ont été validés, représentant 136 emplois sur trois ans. «Certaines se certifient à la sécurité, d’autres ont besoin d’un accompagnement pour créer une grille tarifaire, il y a autant de demandes que de dossiers déposés», précise Olivier Colin. Pour pouvoir déposer leur dossier, ces structures doivent toutefois être en cours de développement et issues de l’industrie, des services à l’industrie ou du BTP. Aujourd’hui, de nouvelles ambitions pour le programme «Alizé 5» sont affichées par le comité de pilotage présidé par la préfète, qui espère accompagner chaque année 12 entreprises. «Les dirigeants savent qu’il existe des dispositifs d’aide et de financement, mais ils ne les identifient pas forcément. Notre rôle est de les orienter et de leur faire savoir que le programme Alizé est à leur disposition. Ils peuvent compter sur la fidélité des partenaires, qui leur offrent des soutiens gratuits», réaffirme Michel Jubert. Cette année, l’Institut national de la propriété industrielle (INPI) a décidé de rejoindre ce réseau. «On a trouvé intéressant d’intégrer cet outil qui nous permettra de vulgariser l’enjeu de la propriété industrielle», précise Véronique Spannagel, la déléguée régionale de l’INPI Lorraine. Le prochain Comité d’agrément devrait se réunir en mai. Le calendrier s’adaptera ensuite en fonction des besoins des entreprises.