Métiers d’Art : le Grand Est, région championne de la création d’entreprises

Les Métiers d’Art dans le Grand Est, une tradition et un moteur en termes de création d’entreprises. C’est le constat établi par le baromètre de l’Institut supérieur des métiers (ISM) et la MAAF. Le nombre d’entreprises dans ce secteur a tout simplement triplé depuis 2017

© Cerfav. Le Grand Est s’affiche, d’après le baromètre ISM-MAAF, comme la première région de France en matière de création d’entreprises dans le domaine des métiers d’Art.
© Cerfav. Le Grand Est s’affiche, d’après le baromètre ISM-MAAF, comme la première région de France en matière de création d’entreprises dans le domaine des métiers d’Art.

8 230 ! C’est le nombre d’entreprises artisanales dans les principales activités des métiers d’art recensés aujourd’hui dans le Grand Est. 930 sont répertoriés en Meurthe-et-Moselle, 290 en Meuse, 1 340 en Moselle et 820 dans les Vosges.

«Après avoir doublé entre 2017 et 2020, la création d’entreprises dans ce secteur continue de croître chaque année pour atteindre un record en 2024 de + 191 %», assure l’Institut supérieur des métiers (ISM) dans son baromètre de l’artisanat réalisé avec la MAAF.

Avec un quasiment triplement depuis 2017, la région Grand Est s’affiche comme la première région de France en matière de création d’entreprises dans ce secteur.

Création en majorité en micro-entrepreneur

Si la photographie, la fabrication de bijoux fantaisie et la fabrication d’objets en bois suscitent le plus grand nombre de vocations d’entrepreneurs, les secteurs employant le plus grand nombre de salariés sont la fabrication de meubles, la fabrication de charpentes et menuiseries et la taille de pierre.

Parmi les villes les plus dynamiques en matière d’artisanat d’art et de création. Pour les principales activités, Strasbourg arrive en tête avec 470 entreprises d’art et de création recensées, suivie par Reims (230), Nancy (170) et Metz (170).

«Ce baromètre nous révèle l’attractivité des métiers d’art et de création, une attractivité accrue par l’épisode de la crise sanitaire et qui s’est traduit par le doublement des créations d’entreprise dans ces activités. Une bonne nouvelle pour des métiers issus de traditions séculaires et qui restent emblématiques de la marque France (l’amour du geste, de la matière, de la création), mais aussi des identités territoriales. Cette dynamique ne doit cependant pas nous faire oublier que l’immense majorité des artisans indépendants restent des micro entrepreneurs, qui ne vivent pas forcément de leur art», analyse Catherine Elie, directrice des études à l’ISM.