Meije marque son empreinteà Dunkerque
Dans une autre vie, Corinne Dorp travaillait dans une étude notariale. Une carrière balayée d’un coup de pied au profit d’une tout autre activité. Depuis avril dernier, son magasin propose le top de la chaussure pour enfants.
Après trois années d’études d’architecture, Corinne Dorp a mis le cap sur un DUT TC qu’elle a agrémenté à l’époque d’un diplôme d’anglais courant, obtenu à la Cambridge Proficsency (Angleterre). Ainsi armée, elle devient courtière en prêts immobiliers, puis responsable développement pour le compte d’une société du groupe Clover, chargée d’affaires dans la publicité et dernièrement assistante au sein d’une étude notariale. A défaut de vraiment trouver chaussure à son pied dans la peau d’une salariée, Corinne Dorp choisit de créer son activité.
Ambiance zen et moderne. “J’avais envie de changement et aussi de mettre à profit tout ce que j’avais appris pour en faire quelque chose à mon image”, confie l’intéressée. Après avoir passé en revue les points faibles du Dunkerquois, “des arts de la table à l’épicerie fine”, ce “quelque chose” s’est finalement mû en un magasin de chaussures pour enfants, “parce qu’il y avait un vrai manque dans ce secteur”, résume cette dernière. Sur la pointe des pieds, Corinne Dorp s’est donc installée à Dunkerque en avril dernier. Implantée en plein coeur du centre-ville, sa boutique, baptisée Meije, est tout à la fois zen et moderne. Une boutique marquée de son empreinte d’architecte. “Je voulais créer un univers où les mamans et les enfants se sentent bien, j’ai donc choisi des couleurs nordiques, reposantes”, décrit la conceptrice. Sur un podium tout droit sorti de son imagination, des dizaines de paires de chaussures des marques du moment. Et tout autour, quelques accessoires de mode : chaussettes, sacs, cartables, casquettes, foulards, etc.
Moyen/haut de gamme pour petits petons branchés. La boutique s’étend sur une centaine de mètres carrés mais trente seulement sont réservés à la surface de vente. Le reste est dédié à la réserve où s’empilent des dizaines et des dizaines de boîtes à chaussures… Un rêve éveillé pour des milliers de jeunes filles. “Il fallait qu’il y ait de la place pour la réserve, c’était un impératif, souligne la gérante. Dans l’univers de la chaussure pour enfants, on travaille avec une large amplitude de pointures, du 17 au 41 pour certains modèles. Donc il faut beaucoup de place. Avant l’ouverture, on a fait quelques travaux pour réaménager la boutique et pouvoir entreposer tout le stock.” Ballerines, boots, bateaux, chaussons, baskets montantes et autres souliers vernis, Meije propose du moyen/haut gamme pour petits petons branchés. La boutique ne fait pas dans le classique mais suit la tendance avec des produits originaux, qui collent aux modes du prêt-à-porter. Plus de 200 modèles sont en rayon, des standards aux hits de la saison. Impossible donc de faire un fashion faux-pas !
Confort et esthétique. L’Italie, la Belgique, Paris… Corinne Dorp a multiplié les repérages pour trouver des produits originaux et de qualité, “et qui puissent correspondre à l’offre vestimentaire dunkerquoise”. “L’important c’est que les gens s’y retrouvent. C’est une gamme qui me plaît. Maintenant, pourvu que ça plaise aussi aux clients…”, confie cette dernière avant de rajouter : “Mais ce en sont pas que de belles chaussures : je fais très attention au confort et au maintien.” Pour être à la pointe de la technicité en matière de souliers, Corinne Dorp n’a pas hésité à prendre conseil auprès d’un podologue avant de se lancer. Aujourd’hui, elle avance donc à grand pas mais garde les pieds sur terre. “Tenir une boutique c’était un virage à 180 degrés. Il y a une notion d’impalpable et c’est un peu déstabilisant au départ. Il faut prendre ses marques mais, au final, c’est très agréable.”