Medef 54 : l’enquête qui fait mal

Le Medef de Meurthe-et- Moselle vient de faire paraître la synthèse de son enquête d’activité et de tendance pour la fin du mois de décembre dernier. Bilan des courses : tous secteurs confondus, l’activité subit un net repli, les trésoreries sont fragilisées, les carnets de commandes sont au plus bas et les inquiétudes des chefs d’entreprises pour l’année en cours se renforcent.

La dernière enquête d’activité du Medef de Meurthe-et-Moselle confirme le grippage total de l’activité économique tous secteurs confondus.
La dernière enquête d’activité du Medef de Meurthe-et-Moselle confirme le grippage total de l’activité économique tous secteurs confondus.
La dernière enquête d’activité du Medef de Meurthe-et-Moselle confirme le grippage total de l’activité économique tous secteurs confondus.

La dernière enquête d’activité du Medef de Meurthe-et-Moselle confirme le grippage total de l’activité économique tous secteurs confondus.

Trésoreries fragilisées. Carnets de commandes globalement jugés de manière négative par les chefs d’entreprises qui font état de leurs inquiétudes quant au niveau de l’activité pour 2013. La dernière enquête d’activité et de tendance du Medef de Meurthe-et-Moselle, confirme et recoupe les prévisions mentionnées par d’autres observateurs. «L’activité subit un nouveau repli sur le dernier trimestre 2012, dans un climat des affaires dégradé. La concurrence sur les marchés apparaît plus marquée, impactant par la même et de manière négative les marges réalisées, ainsi que les trésoreries déjà fragilisées par un contexte économique difficile», peut-on lire dans la synthèse de cette enquête. Tous les secteurs sont concernés. Prise de température.

Industrie : du contraste

Dans ce secteur, le Medef 54 révèle que «l’activité apparaît contrastée selon les secteurs.» La métallurgie est dans le rouge avec «une baisse d’activité du fait, notamment du manque de consistance des carnets de commandes et l’activité industrielle se dégrade face à un manque de visibilité persistant (…) La concurrence s’est encore renforcée dans tous les secteurs et impacte par la même les marges réalisées par les entreprises. La hausse des prix des matières premières n’est que partiellement répercutée sur les prix de vente.» Une note de positif est enregistrée dans l’activité spécifique des salines et mines de sel «l’activité semble mieux orientée et affiche une certaine stabilité. Les prix de vente ainsi que les prix des approvisionnements semblent stationnaires et les marges réalisées sont corrélativement stables.» Du côté des industries du papier et du carton ou encore des industries graphiques : «l’activité est marquée par des disparités selon les sites de production.»

BTP : noir, c’est noir

Les prises de position des différentes fédérations du secteur le confirment, l’activité dans le BTP est plus que grippée. «La demande est atone. Les trésoreries sont corrélativement impactées par cette situation et se maintiennent au niveau minimum. Les chefs d’entreprises appréhendent un incident qui pourrait leur être néfaste, voir fatal, tels que des impayés ou des délais de paiement trop longs. Des fortes inquiétudes sont ressenties pour 2013. Une nouvelle baisse d’activité pourrait être constatée dans certaines entreprises», précise l’enquête du Medef 54. Commerce : que du mou Grande distribution en baisse. L’Automobile en difficulté et l’Ameublement instable ! C’est certain le secteur du Commerce est quasiment en panne. «La mollesse de la consommation continue d’impacter les niveaux d’activité, et ce, tous secteurs confondus. Le faible pouvoir d’achat des ménages réduit la fréquentation dans la grande distribution et l’ameublement. L’activité, dans le secteur automobile, continue son déclin du fait d’une demande faible et insuffisante.»

Services : bonne santé des banques

Contraste de taille dans ce secteur ! Aux deux antipodes, les banques et les transports routiers. Le premier semble aller plutôt bien tandis que le second est sur une mauvaise pente. «Dans les banques, l’activité apparaît globalement stable. Le chiffre d’affaires semble également se stabiliser en dépit du recul des investissements réalisés par les entreprises. Les investissements réalisés par les particuliers semblent moins impactés bien qu’on observe un certain ralentissement des demandes de crédit.» À l’inverse dans les transports routiers «la tendance baissière se poursuit. Le chiffre d’affaires réalisé est toujours en déclin sur l’ensemble des marchés. Cette baisse apparaît plus importante à l’export compte tenu, notamment, d’une concurrence européenne exacerbée. Des nouvelles baisses d’activité sont encore attendues à court terme