Mécalibre poursuit son développement
Après avoir racheté Sameco et Mécalibre en 2018, Guillaume Bourdon poursuit le développement de l’entreprise spécialisée dans l’usinage de précision et la chaudronnerie. En plein développement, Mécalibre affiche un chiffre d’affaires de 2,8 millions d’euros et recrute quatre salariés.
Basée dans le Haut-Pont à Saint-Omer, Mécalibre produit depuis 20 ans des pièces chaudronnées, c’est-à-dire des assemblages métalliques coupés et soudés ainsi que des pièces usinées utilisées aussi bien dans l’industrie agro-alimentaire, la cristallerie ou encore la papeterie. Si Mécalibre compte une quinzaine de clients principaux aux secteurs d’activités variés tels qu’Alcatel Fibre, Bridgestone, la Cristallerie d’Arc ou les Cartonneries de Gongardennes, l’entreprise mise sur la fidélisation. «Nous travaillons sur le long terme avec des clients qui nous donnent des pièces tous les mois. Développer un service cohérent avec les entreprises pour lesquelles nous travaillons, optimiser les coûts pour que cela soit le moins cher possible est ce qui nous permet de fidéliser nos clients» explique Guillaume Bourdon, gérant de Mécalibre. Fidélité et proximité sont les maîtres-mots de l’entreprise. En effet, Guillaume Bourdon mise sur la longévité et le local : «Pour assurer notre service nous sommes à une heure de nos clients afin d’assurer le dépannage en cas de besoin et avoir un service optimal. Nous sommes sur une aide technique qui nécessite de pouvoir être présents sur site.»
«Valoriser le savoir-faire français et l’emploi local»
Grâce à un carnet de commandes stabilisé, Mécalibre poursuit son développement. 50 000 pièces sortent de l’usine chaque année dont 8 à 10 000 types différents. Elle recherche donc du personnel. Deux postes de tourneurs, un fraiseur et un chaudronnier en CDI sont à pourvoir le plus rapidement possible afin de compléter l’équipe de 25 salariés. «Nous travaillons beaucoup de matières en acier, en inox et en plastique, il nous faut des personnes qui ont ce goût là. Ce travail nécessite une grande technicité et un amour du métier qui demandent de réaliser des pièces assez complexes. C’est épanouissant, il y a de la fierté à faire de belles pièces.»
Pourtant Guillaume Bourdon regrette l’image dont souffre encore l’industrie. «On a perdu beaucoup d’emplois industriels en France par rapport aux Allemands ou aux Italiens qui en font une force. Nous devrions valoriser le savoir-faire français ainsi que l’emploi local. Il est très difficile de recruter, ces métiers ont été décriés par le passé mais ils sont méconnus du public. Les conditions de travail ont vraiment évolué.»
Mécalibre compte poursuivre son développement en se rapprochant d’une zone industrielle plus proche de l’autoroute, à Leulinghem dans les années à venir.
Signes : 2878
Marine Kijek