MD Soudure, croire en son étoile pour faire des étincelles

Se reconvertir dans un métier qui n'est pas le sien à l'origine est une tâche difficile mais Martial Decaillot a relevé ce défi pour devenir soudeur. Passionné et enthousiaste, il a lancé sa propre SARL en avril dernier et fait des étincelles depuis son atelier de Malzéville.

Une des créations de Martial Decaillot : un majestueux meuble de salle de bain ayant nécessité pas moins de deux semaines de travail à temps plein.
Une des créations de Martial Decaillot : un majestueux meuble de salle de bain ayant nécessité pas moins de deux semaines de travail à temps plein.
Une des créations de Martial Decaillot : un majestueux meuble de salle de bain ayant nécessité pas moins de deux semaines de travail à temps plein.

Une des créations de Martial Decaillot : un majestueux meuble de salle de bain ayant nécessité pas moins de deux semaines de travail à temps plein.

«Cela m’est tombé dessus» raconte Martial Decaillot lorsqu’on lui demande ce qui l’a amené à créer son entreprise. En vérité c’est au terme d’un parcours original qu’il est devenu entrepreneur. Il reste dix ans dans le groupe PSA à Metz comme conducteur d’installations. «Entre 2008 et 2011, il y avait trop de pression et j’ai décidé de changer de métier» relate le chef d’entreprise, qui voulait s’aventurer dans un tout nouveau domaine. Diplômé d’un BAC STI Électrotechnique, il ne cherche pas à s’engager dans le domaine de l’électricité dont il connaît déjà quelques bases. C’est la soudure qui l’attire, même s’il n’a aucune compétence dans ce métier. Qu’à cela ne tienne, Martial Decaillot se forme durant huit mois à cette activité qu’il adore et fait de l’intérim entre février à juin 2012. Blessé au ligament croisé, il ne reprend le travail qu’en janvier 2013 et lance sa SARL, MD Soudure, en avril de l’année suivante. Une entreprise aux dimensions familiales puisque son actionnaire majoritaire est Gilles Decaillot, le père de Martial, ancien chauffeur livreur.

L’étincelle

Martial Decaillot a ainsi abandonné rapidement le statut d’auto-entrepreneur, peu pratique pour son activité. Il a demandé conseil à son entourage pour choisir le meilleur statut pour sa société, «les statuts sont très différents il est difficile d’opter pour un» raconte l’entrepreneur, qui s’est fait aider d’un comptable pour cette création. L’étape délicate a été de trouver ensuite une clientèle pour le nouvel arrivant et ce jeune soudeur fraîchement formé. «Ma clientèle s’est constituée progressivement, par le bouche-à-oreille» révèle le chef d’entreprise, qui compte parmi ses clients des grands groupes comme GE Energy ou Saint- Gobain. Pour cette dernière entreprise, MD Soudure a été mobilisée comme sous-traitant à Pont-à-Mousson, en Meurthe-et-Moselle, pour aider à l’installation de nouvelles machines. Martial Decaillot travaille surtout pour les professionnels, mais il se mobilise pour les particuliers à vingt kilomètres autour de Nancy, près de son atelier de Malzéville. «Par exemple, je me suis rendu il y a peu de temps dans une maison qui s’est fait cambrioler, j’ai renforcé la porte» ex- plique l’artisan, qui compte de nombreuses cordes à son arc.

Une compétence large

Réparation, maintenance, chaudronnerie, tuyauterie, l’entrepreneur ne néglige aucun travaux et aucune matière : acier, inox et aluminium. «Je peux me mobiliser pour des travaux modestes et des réalisations sur mesure, contrairement à d’autres entreprises plus importantes» souligne Martial Decaillot. Ce dernier développe aussi l’aspect artistique de son travail élaborant une dizaine de lampes en divers matériaux, des boules de cuivre fondu décoratives, etc. Une dimension qu’il souhaite développer à l’avenir. «d’ici deux ans, lorsque j’aurai atteint une bonne vitesse de croisière, j’espère pouvoir engager une personne pour l’activité industrielle et pouvoir me consacrer pleinement à la création artistique, que j’affectionne».