Match gagnant pour Saint-Nicolas-de-Port
Après moults rebondissements, la zone commerciale sur l’ancienne friche industrielle, dit des Pétroliers, à Saint-Nicolas-de-Port sera bien une réalité à l’horizon 2018. L’acte de vente des terrains (propriétés de la ville depuis 2004) au groupe Delhaize possédant les enseignes Cora et Match, vient d’être signé le 18 septembre. L’actuel Match portois du centre-ville prendra possession de près de 3 500 m² sur cette zone de plus de 15 000 m² appelée à devenir un poumon commercial de poids avec l’arrivée d’autres enseignes dans cette partie du sud meurthe-et-mosellan.
C’est signé ! Depuis le 18 septembre, Match (groupe Delhaize) est propriétaire de 80 % des parcelles de l’ancienne friche industrielle dit les Pétroliers à Saint-Nicolas-de-Port située à la sortie de l’échangeur de l’A33. L’hypermarché «délocalisera» son actuel établissement du centre ville portois sur 3 500 m² dans cette nouvelle zone (ce qui en fera le plus grand Match de l’Hexagone). Les premiers coups de pioche devraient être donnés dès cet hiver et les travaux sont annoncés pour deux ans. Une bouffée d’oxygène pour les entreprises du BTP du secteur. Une respiration également pour la ville. La vente a rapporté 1,7 million d’euros (pour des terrains acquis à l’époque 410 000 euros), jolie plus-value !
200 emplois à terme…
«Cela va nous permettre de ne pas augmenter les impôts en ces temps de baisse des dotations de l’État et d’investir dans notre pôle artistique et culturel. Nous allons également construire en centre-ville un nouveau parking de 110 places qui permettra un meilleur accès aux commerces urbains», assure Luc Binsinger, le maire de Saint-Nicolas-de-Port. Une belle revanche pour l’élu portois. Le projet a subi bon nombre de péripéties, entre «retoquage» de la part de la CDAC (Commission départementale d’aménagement commercial) en février 2011, et mise en veille du fait d’une conjoncture brumeuse, les choses étaient loin d’être gagnées. Si Match est aujourd’hui propriétaire, l’investisseur privé De Vlier, présent depuis le début du projet, est le détenteur des permis de construire. La ville a rempli son contrat, reste maintenant aux deux autres parties à travailler intelligemment de concert. Vu les sommes engagées, de part et d’autre, la future zone commerciale portoise devrait remplir son rôle de moteur dans cette partie du sud de l’agglomération nancéienne. Coût total des investissements annoncés à l’époque et toujours d’actualité : 32 millions d’euros. Côté emplois directs créés : près de 200, si les enseignes qui s’étaient engagées au début du projet restent dans la course…