Mars et cela repart, mais dans quel sens ?
Dans une quinzaine de jours, cela fera un an que la Covid-19 s’est véritablement installée dans nos vies. Le 17 mars 2020, le premier confinement est décrété dans l’Hexagone, personne ou presque ne pensait que cela allait durer aussi longtemps. Un an, une éternité qui aujourd’hui se mue de plus en plus en infini. La loi des probabilités n’y changera rien.
Confinement, déconfinement, reconfinement, couvre-feu, restrictions, gestes barrières, port du masque, attestation de déplacement, déversement de gel hydroalcoolique, tests PCR, campagne de vaccination, apparition de variants, des termes qui étaient totalement absents de notre quotidien il y a un an. Un quotidien quasi surréaliste digne du meilleur scénario d’anticipation apocalyptique. Reste que ce n’est pas un film mais un long métrage bien réel aux effets palpables chez tous les acteurs du premier rôle aux simples figurants. Note de conjoncture après note de conjoncture, un seul mot ressort à chaque fois : visibilité ou plutôt son absence. «Pour le mois de février, les chefs d’entreprise tablent sur une stabilité de l’activité dans l’industrie et le bâtiment et une très légère baisse dans les services en signalant toutefois une incertitude accrue sur leurs perspectives (…) Encore plus qu’habituellement, ces estimations sont entourées d’une large marge d’incertitudes, car très dépendantes de l’évolution des mesures sanitaires», peut-on lire dans la dernière enquête de la Banque de France. Mars et cela repart ? L’interrogation est multiple. Après une pause en février, le virus apparaît repartir de plus belle et l’activité, elle, oscille au gré des décisions gouvernementales. Le rebond est attendu, les différents acteurs tentent de trouver les bons leviers à actionner, certains parlent de la mise en œuvre d’un véritable plan Marshall pour relancer l’activité. Relancer l’activité, mais quand ? À l’éradication de ce fichu virus et de ses congénères variants, à l’arrivée d’une immunité collective ? Faire perdurer l’activité est déjà délicat. Vivre avec le virus s’avère comme une des solutions mais loin d’être idéale sur le long terme. Vous avez déjà vécu avec votre ennemi ?