Marine Le Pen prend ses distances avec ses partenaires allemands de l'AfD
Marine Le Pen (RN) a mis en garde jeudi ses partenaires allemands de l'AfD, au cœur d'une polémique pour avoir prôné une forme de "remigration", en s'interrogeant sur "la capacité" à s'allier "dans un même groupe" au Parlement...
Marine Le Pen (RN) a mis en garde jeudi ses partenaires allemands de l'AfD, au cœur d'une polémique pour avoir prôné une forme de "remigration", en s'interrogeant sur "la capacité" à s'allier "dans un même groupe" au Parlement de Strasbourg, tel que c'est le cas aujourd'hui.
"Nous serons amenés à discuter ensemble de divergences aussi importantes que celles-là et voir si ces divergences ont ou pas (...) des conséquences sur la capacité que nous avons à nous allier dans un même groupe", a lancé la leader française d'extrême droite lors d'une conférence de presse à Paris.
Le parti Alternative für Deutschland ("Alternative pour l'Allemagne", AfD) a créé la polémique il y a quinze jours après les révélations par la presse d'une réunion à laquelle plusieurs de ses dirigeants ont participé en novembre à Potsdam, près de Berlin, lors de laquelle un projet d'expulsion massive de personnes étrangères ou d'origine étrangère, y compris de citoyens allemands, a été discuté.
Des manifestations géantes contre le parti, accusé de miner la démocratie, se tiennent dans tout le pays depuis plusieurs jours.
"Je suis en total désaccord avec la proposition qui aurait été discutée ou aurait été décidée dans le cadre de cette réunion", a martelé jeudi la cheffe de file du Rassemblement national, Marine Le Pen, en disant pour sa part défendre "tous les Français, quelles que soient leurs conditions d'acquisition de la nationalité".
"Jamais nous n'avons défendu une quelconque +remigration+, en ce sens que l'on retirerait la nationalité française à des gens qui l'ont acquise, y compris en vertu de conditions que nous contestons", a-t-elle ajouté.
Actuellement, les eurodéputés lepénistes siègent dans le même groupe que ceux de l'AfD au Parlement de Strasbourg.
Ils ont, par ailleurs, tenu plusieurs meetings communs ces dernières semaines en vue du scrutin européen du 9 juin.
"Je considère que nous avons une opposition flagrante avec l'AfD", a insisté la députée du Pas-de-Calais.
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