Marie Eppe suit un cursus en D2E à l’IAE Metz School Management et fait partie des huit lauréats du prix régional Pépite, lequel vise à reconnaître l’engagement des jeunes entrepreneurs. L’étudiante revient pour la Gazette Moselle sur son projet In Extremis, à forte utilité sociale et environnementale. Descriptif d’une vision avec une étudiante qui veut faire bouger les mentalités et les lignes, soutenue par le PeeL. De l’innovation, du concret dans la crise actuelle.
La Gazette Moselle : Quelle a été la genèse de votre projet ?
Marie Eppe : D’abord, une enfance à la campagne auprès d’une famille déjà sensible au sujet de l’alimentation durable et responsable (propre potager, cuisine maison…). Et un engagement personnel de plus en plus présent pour la cause écologique et environnementale depuis 7 ans. J’ai constaté le gaspillage de co-produits et produits peu transformés aux étapes de production et de transformation de la chaîne alimentaire durant mes études en école d’ingénieur agro-alimentaire. Je souhaite lier mes valeurs et convictions personnelles avec mes compétences et ma formation, donner du sens à mon quotidien et pouvoir faire ma part à plus grande échelle, que ma simple échelle individuelle.
Pouvez-vous nous décrire In Extremis ?
In Extremis est une entreprise alimentaire anti-gaspillage dont la mission est de revaloriser les co-produits et pertes alimentaires vers la consommation humaine. Sa vision : une marque de produits alimentaires anti-gaspi 100% français, composés des pertes de la production et de la transformation. Mon leitmotiv : «In Extremis, pour une alimentation plus durable et toute aussi savoureuse !» La première gamme d’In Extremis se situe sur des biscuits anti-gaspi, sains et savoureux, à consommer au petit-déjeuner, en encas ou accompagnés d’un café. Ces biscuits sont composés de pain invendu et de son de blé, issu de la fabrication de la farine. La gamme se décline en 3 recettes : soupçon de miel, pépites de chocolat noir et éclats de noix. Ils sont sans additifs, riches en fibres, réduits en sucres (<14g/100g) et affichent un nutri-score A ou B. Ce sont donc des biscuits anti-gaspi, 100% français (ingrédients, emballage zéro plastique et fabrication), équilibrés nutritionnellement, au goût torréfié.
Quelles potentialités pour les mois à venir ?
Concernant la commercialisation, suite à notre lancement, via une campagne de financement participatif qui nous a permis de pré-vendre 1 209 boîtes/sachets de biscuits, la première production des biscuits aura lieu au moins de novembre. A partir de janvier 2021, l’objectif est d’être distribué en vrac ou dans nos sachets 100 % papier recyclables auprès d’épiceries zéro-déchets et épiceries de producteurs. Ainsi qu’auprès de professionnels de la restauration (restauration collective, hôtels…). Les biscuits sont d’ors et déjà disponibles sur notre boutique en ligne : https://inrextremis-antigaspi.fr/la-boutique-en-ligne/. Relativement à la recherche et au développement, nous travaillons sur de nouvelles gammes de produits anti-gaspi et de nouvelles filières de revalorisation de co-produits et pertes alimentaires. Je suis la seule fondatrice d’In Extremis, je n’ai pas d’associé(e). J’ai simplement récemment recruté deux alternantes.