Marché en phase avec les nouvelles régions…

Alors que le nombre de régions en France passera de 22 à 13 à partir de janvier 2016, le Crédit Foncier a réalisé, en collaboration avec le Cabinet Asterès, une étude sur l’économie de ces nouvelles collectivités territoriales en apportant, notamment, un éclairage sur le marché immobilier.

La nouvelle carte des régions a-t-elle un impact sur le marché immobilier ?
La nouvelle carte des régions a-t-elle un impact sur le marché immobilier ?
La nouvelle carte des régions a-t-elle un impact sur le marché immobilier ?

La nouvelle carte des régions a-t-elle un impact sur le marché immobilier ?

La réforme territoriale a profondément modifié l’architecture régionale en fusionnant certaines régions, alors que d’autres conserveront le même périmètre. Ces nouvelles collectivités territoriales engendrent, par conséquent, de nouvelles disparités démographiques et économiques, sur lesquelles s’est penché le Crédit Foncier, en partenariat avec le cabinet Asterès. L’Île-de-France, dont le périmètre n’a pas évolué, conserve son titre de région la plus peuplée et la plus dense. Elle regroupe pas moins du cinquième de la population de la Métropole avec 11,9 millions d’habitants et une densité de 987 habitants au km2 , un chiffre largement supérieur au reste de l’Hexagone. Au-delà, cinq des nouvelles régions verront leur nombre d’habitants excéder les cinq millions avec, en tête, la région Auvergne et Rhône-Alpes (7,6 millions), et le Nord-Pas-de-Calais et Picardie (6 millions), suivies de l’Aquitaine et Limousin et Poitou-Charentes (5,8 millions). La région issue de la fusion Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon est la plus dynamique, avec une progression de 23 % de sa population, entre 1990 et 2014.

Des régions plus puissantes économiquement

Le regroupement des régions va créer de nouvelles collectivités territoriales plus puissantes. Ainsi la nouvelle entité Auvergne et Rhône-Alpes devient la seconde région la plus riche avec un PIB de 239 milliards d’euros, soit 12 % du PIB national. En revanche, cette nouvelle organisation ne bénéficie pas, à l’exception de l’Île-de-France, aux régions dont le périmètre n’a pas évolué, comme la Bretagne qui se classe au 10e rang des régions les plus riches. Toutefois, le redécoupage territorial aboutit à une forme d’équilibrage dans la répartition du PIB par habitant, compris entre 25 300 euros, pour le Nord-Pas-de- Calais et Picardie, à 31 500 euros pour l’Auvergne et Rhône-Alpes. La région Île-de-France dispose, quant à elle, d’un PIB de 52 400 euros par habitant. Elle concentre 30 % du PIB national, soit 624 milliards d’euros.

Quelles conséquences sur le logement ?

Naturellement, la moitié des 33 millions de logements de l’Hexagone se concentre dans les quatre régions les plus peuplées, l’Île-de-France regroupant à elle seule 17 % des logements. Autre constat qui suit la même logique, les régions les moins densément peuplées comptent plus de maisons individuelles que d’appartements, comme la région Centre ou le Nord-Pas-de-Calais et Picardie, avec 73 % de maisons pour une densité de 66 habitants/km2 . L’étude du Crédit Foncier fait ressortir que les régions de Bretagne, Centre et Pays-de-la-Loire ont un taux de propriétaires égal ou supérieur à 65 %, avec des prix immobiliers qui se situent dans la moyenne nationale, en particulier pour le neuf. Sans surprise, les prix de l’immobilier en Île-de-France atteignent plus de 4 500 euros, le mètre carré, portés par l’agglomération de Paris où la pénurie de logements est particulièrement forte. Conséquence des prix élevés, avec une proportion de propriétaires de 49 %, cette région se classe dernière du palmarès. Enfin, logiquement, les Français possèdent leur résidence secondaire dans les régions les plus touristiques, sur le littoral et dans le sud du pays. Ainsi, 36 % du parc immobilier de la Corse et 17 % de celui de la région PACA est constitué de résidences secondaires.

alban.le.meur