Marc Prévost quitte le navire ULCO

Marc Prévost à gauche et son ancien directeur de thèse Claude Brezinski.
Marc Prévost à gauche et son ancien directeur de thèse Claude Brezinski.

L’un des piliers de l’Université du Littoral Côte d’Opale vient de quitter le navire après 26 années passées au service de la recherche en mathématiques et du développement des formations. Marc Prévost a été cofondateur, avec Pierre Jeannin, de la licence de mathématiques en 1993. Sous l’impulsion du président de l’ULCO de l’époque, Alain Dubrulle, il a ensuite créé le Laboratoire de mathématiques pures et appliquées (LMPA) en 1994, dont il a été le directeur jusqu’en 2008 et qui a aujourd’hui une aura internationale. «Il fallait donner aux chercheurs l’envie de rester à Calais, explique Marc Prévost. Les chercheurs sont venus d’Allemagne, de Pologne, d’Italie, d’Espagne ou encore de Suisse, et sont tous restés. À l’époque nous étions bien soutenu financièrement.» Le LMPA a été visité au mois de janvier par le HCERES (Haut Conseil de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur) qui a fort apprécié sa visite et a recommandé au Laboratoire de mathématiques de demander la tutelle du CNRS. Une tutelle qui déboucherait sur une reconnaissance plus importante, davantage de moyens et d’effectifs.

Toujours par la volonté d’Alain Dubrulle, Marc Prévost participe dès 2005 à l’élaboration d’une école d’ingénieurs (EILCO) qui voit le jour en 2010 sur la Côte d’Opale avec l’intégration de l’EIPC (Ecole d’ingénieurs du Pas-de-Calais, basée à Longuenesse), dont il sera le directeur adjoint jusqu’en 2019. L’école monte en puissance chaque année. Elle est passée d’un effectif de 180 étudiants en 2010 à 440 en 2019. «C’est surtout avec l’EILCO que j’ai pu commencer à tisser des liens entre les laboratoires et les entreprises», souligne le professeur d’université.

Et pour ceux qui s’interrogent sur l’implication des mathématiques appliquées au quotidien, la directrice adjointe du LMPA, Carole Rosier, explique : «Toutes les grandes équations de la physique écrivent sous forme mathématique les phénomènes.» Et d’énumérer la vitesse du vent en météorologie, la modélisation de la turbulence 3D, l’optimisation de l’écoulement de l’air autour d’une aile d’avion ou encore les problèmes de cru, dont l’étude de l’écoulement de l’eau dans les nappes phréatiques… Rien d’aléatoire en somme.

 

Marc Prévost (à gauche) et son ancien directeur de thèse, Claude Brezinski.