Made in China…
La Chine made in Lorraine ou la Lorraine made in China ? Cela dépend de quel côté on se place lorsque l’on aborde le sujet de la venue annoncée, programmée, signée et médiatisée d’investisseurs chinois dans nos contrées attirantes, car frontalières et directes, notamment vers les pays de l’Europe de l’Est où bon nombre de mandarins économico-investisseurs entendent bien se développer. C’est loin d’être un leurre, la position géographique de la région a pesé lourd et fait pencher la balance du bon côté dans le choix de l’implantation des différents mastodontes de l’Empire du milieu. Hys Mould, fabricant de moules pour l’injection plastique à destination des équipementiers automobiles va installer son siège européen à Faulquemont. 2 millions d’euros sont déboursés par le district urbain pour construire le bâtiment qui sera loué ensuite pendant quinze ans avec la possibilité pour le géant asiatique de le racheter à tout moment. Beijing Shenan, le pro des leds a choisi la banlieue de Verdun pour installer son usine aux 100 millions d’euros d’investissements. Le très controversé centre d’affaires sino-européen, TerraLorraine en Moselle, porté par le groupe Comex Holdings, devrait voir ses premières entreprises chinoises s’implanter au mois de mars avec une myriade de créations d’emplois annoncées. Que de belles et bonnes nouvelles… à la veille des échéances électorales départementales de la fin mars. La Lorraine a donc su se vendre à la Chine, tout comme le reste de l’Hexagone depuis la visite de Manuel Valls fin janvier chez nos nouveaux amis asiatiques, le Premier ministre s’est transformé en «super VRP» pour l’occasion. Se vendre à la deuxième puissance économique mondiale après les États-Unis, oui mais à quel prix réellement ?