Macron revient sur le devant de la scène pour les JO

Très en retrait depuis sa décision de dissoudre l'Assemblée qui a plongé la France dans une crise politique, Emmanuel Macron va revenir sur le devant de la scène pour les Jeux olympiques, dont il entend...

Le président Emmanuel Macron (d) accueille le président du Comité olympique international (CIO) Thomas Bach à l'Elysée, le 16 juillet 2024 à Paris © Ludovic MARIN
Le président Emmanuel Macron (d) accueille le président du Comité olympique international (CIO) Thomas Bach à l'Elysée, le 16 juillet 2024 à Paris © Ludovic MARIN

Très en retrait depuis sa décision de dissoudre l'Assemblée qui a plongé la France dans une crise politique, Emmanuel Macron va revenir sur le devant de la scène pour les Jeux olympiques, dont il entend bien faire une "fierté française", malgré tout.

A J-7 de la cérémonie d'ouverture, l'Elysée a annoncé vendredi une série de rendez-vous présidentiels autour des JO durant toute la semaine prochaine.

Visite du Village olympique avec le président du Comité olympique international (CIO) Thomas Bach et accueil des journalistes étrangers couvrant l'événement à l'Elysée lundi, sommet Sport et Développement durable jeudi, réception des 110 chefs d'Etat et de gouvernement attendus à la cérémonie vendredi...

Le président, qui voulait faire des JO (26 juillet - 11 août) un grand moment de "fiertés françaises" et relancer à cette occasion son quinquennat, entend bien maintenir cette ambition même si la dissolution de l'Assemblée a contrarié ses plans. 

"Ces Jeux seront un moment d’unité et de communion nationale, mais aussi de communion internationale", a assuré la présidence. 

Rassurer

Les élections législatives n'ont dégagé aucune majorité claire à l'Assemblée et les discussions pour en faire émerger une risquent de se poursuivre durant les JO et au-delà.

En attendant d'y voir plus clair, le gouvernement de Gabriel Attal, démissionnaire, expédie les affaires courantes.

Pas question pour autant, aux yeux de l'Elysée, que le grand déballage politique en cours pour trouver une issue à la crise ne se télescope avec le premier événement sportif mondial.

"Tous les responsables politiques, indépendamment de leur appartenance, ont le même intérêt et la même envie que la France rayonne", avance un conseiller présidentiel. "Les deux vont exister en parallèle, sans aucune difficulté", selon lui.

Face à l'incertitude qui prévaut, Emmanuel Macron va néanmoins recevoir les patrons de grands groupes internationaux présents pour les Jeux, afin de les "rassurer", autour d'un déjeuner jeudi.

Il va leur "expliquer les choix qui ont été les siens, avec notamment la dissolution" et les "inviter à continuer à investir dans notre pays", a expliqué une conseillère du chef de l'Etat.

"Pour les investissements étrangers, ce qui compte, c'est la politique qui a été menée de continuité dans le temps, de stabilité, le fait de donner de la certitude", a-t-elle souligné.

Et, selon l'Elysée, il s'agit de "mettre la France au centre du radar et d'en faire un pays toujours plus attractif", dans la continuité de la politique fiscale et de l'emploi initiée par le chef de l'Etat depuis 2017.

Seront notamment présents les PDG des groupes ArcelorMittal, Samsung, Tesla, Alibaba et Coca-Cola.

Esprit français

Les JO seront aussi l'occasion de "promouvoir l’esprit français à travers le monde", de la cérémonie d'ouverture sur la Seine à l'organisation d'épreuves dans des "sites iconiques" comme le château de Versailles ou la place de la Concorde à Paris.

Le sommet, qui réunira une cinquantaine de chefs d'Etat et d'organisations internationales jeudi au Louvre, va mettre l'accent sur "l'importance du sport comme vecteur de progrès", a poursuivi l'Elysée.

Alors que des millions de visiteurs sont attendus dans la capitale, le président inaugurera mardi la "Maison de l'Elysée", un espace proche du Palais qui permettra de découvrir "l'histoire et le patrimoine de la présidence, mais aussi son quotidien et ses coulisses".

Enfin, le chef de l'Etat compte toujours se baigner dans la Seine comme il s'y est engagé, mais "pas forcément" avant les JO, a indiqué la présidence.

Il a assuré à plusieurs reprises qu'il le ferait pour mettre en valeur les importants travaux de dépollution qui ont été effectués, et rassurer sur la qualité de l'eau.

Mais il n'a jamais fixé de date, et ne s'est pas joint à la baignade de sa ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra, le 13 juillet, ni à celle de la maire de Paris Anne Hidalgo, le 17.

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