L'Uracen s'adapte et continue d'accompagner ses adhérents
L'Union régionale des associations culturelles et éducatives des Hauts-de-France (Uracen) a l'habitude de s'adapter à l'actualité pour accompagner au mieux les associations et collectivités adhérentes. Ces derniers mois, la crise sanitaire de la Covid-19 a demandé bien des ajustements. L'Uracen l'assure, la vie associative doit continuer. Le numérique sera sa seule arme.
A cause de la pandémie de la Covid-19, les regroupements de personnes sont restreints. C’est alors toute une vie associative qui, pour beaucoup, s’est éteinte en mars dernier. Mais l’Uracen (Union régionale des associations culturelles et éducatives des Hauts-de-France) se mobilise pour remotiver les troupes. «Une association, même sans présentiel, peut faire beaucoup de choses. C’est d’ailleurs une période où il est essentiel de garder le contact et d’agir ensemble. Le confinement libère du temps pour faire des choses que nous n’avons jamais essayées», affirme Eric Mielke, président de l’Union.
Des centaines d’associations à soutenir
L’Uracen accompagne quelque 250 associations et une cinquantaine de collectivités membres dans toute la région. De nouveaux bureaux à Amiens et Beauvais ont d’ailleurs récemment ouvert. L’organisation a un rôle de conseil et de soutien sur des questions essentiellement administratives, afin d’animer les communes du territoire. Si, au quotidien, elle dispensait un grand nombre de formations, l’Union doit aujourd’hui s’adapter aux nouvelles normes sanitaires. Le maître mot est devenu, comme dans beaucoup d’autres domaines, la «digitalisation».
«Nous invitons les associations à se digitaliser, et nous nous digitalisons par la même occasion», fait remarquer Eric Mielke. L’Uracen a en effet investi quelque 10 000 euros dans l’achat d’un nouveau matériel numérique (écran, caméra…) afin d’équiper ses locaux à La Madeleine. Ces outils permettent ainsi aux salariés de l’Union de continuer à dispenser des formations à distance. Ces formations sont par ailleurs très concentrées sur cette même thématique : «A la veille de l’annonce du second confinement, nous proposions déjà de faire un audit numérique des associations pour cibler ce dont elles avaient besoin. En général nous avons deux typologies de membres : les associations dirigées par des jeunes actifs très forts en numérique, mais ayant des lacunes quant aux réglementations en place ; ou, à l’inverse, des associations dirigées par des personnes sans activité professionnelle, qui maîtrisent un peu plus l’aspect juridique, mais pas vraiment les outils numériques à disposition.»
Webinars et autres rendez-vous réguliers
Débouchent alors trois nouvelles formations à propos de la communication sur les réseaux sociaux, des possibilités d’administrer son association en ligne («car oui, les assemblées générales peuvent avoir lieu en distanciel et des plateformes existent pour sécuriser les votes à distance», insiste Eric Mielke), ou encore, comment garder le lien avec ses adhérents. En guise de démonstration, l’Union a elle-même recruté un chargé de communication pour renforcer sa présence sur tous les réseaux (Youtube, Facebook, Linked In, Twitter…).
En plus de cette offre, trois webinars sur le thème «Collectivités et Uracen : un partenariat gagnant pour la vie associative locale» ont eu lieu ces dernières semaines, avec la participation d’élus, d’agents territoriaux et d’associations bénéficiaires des services de l’Uracen dans chaque département. «Nous travaillons à renouveler ces formats webinars pour le mois à venir», confie le président de l’Uracen. Ce n’est d’ailleurs pas son seul champ d’action. Une collaboration avec une start-up de la région est en cours pour créer un forum virtuel des associations. «Le portail pourrait être un lien permanent et chaque association pourrait s’y connecter lors d’un rendez-vous régulier pour répondre aux questions de visiteurs à distance. Cela ramènerait un public qui ne ferait pas le chemin pour rencontrer une association en temps normal.»
Une préparation au monde d’après
Comme beaucoup, Eric Mielke essaie de tirer du positif de ce nouveau fonctionnement. «Je suis de toute façon persuadé que la mixité présentiel/digital sera une norme dans le monde d’après. C’est plein d’avantages. Puisque nos actions sont désormais élargies à l’ensemble des Hauts-de-France, le digital permet de toucher un public qui ne ferait pas le déplacement pour nos événements en temps normal, par souci logistique», insiste-t-il.
La 9e édition des rencontres «Communes et Vie associative» s’est d’ailleurs, elle aussi, tenue en distanciel, tandis qu’un rendez-vous digital a été mis en place chaque mardi à 11 heures, pour faire un point sur l’actualité avec les adhérents et organiser des questions/réponses.
Pour compléter le tout, l’Union compte publier des newsletters deux fois par mois. Un exemple, dans l’idéal, de ce que l’Uracen souhaiterait voir appliqué chez tous ses adhérents.