L’unité entrepreneuriale retrouvée…
APRÈS UNE ANNÉE 2016 TENDUE OÙ PLUSIEURS DIVISIONS ET RIVALITÉS SE SONT DÉVELOPPÉES DANS LE MONDE ENTREPRENEURIAL ET SA REPRÉSENTATIVITÉ SYNDICALE AU SUJET PRINCIPALEMENT DES ÉLECTIONS À LA CHAMBRE DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE, 2017 DEVRAIT ÊTRE L’ANNÉE DE L’UNITÉ EN MEURTHE-ET-MOSELLE. PREMIÈRE DÉMONSTRATION À L’OCCASION DES VOEUX COMMUNS DES ACTEURS ÉCONOMIQUES DU DÉPARTEMENT LE 9 JANVIER DERNIER DANS LES LOCAUX DE LA CCI 54 À NANCY. LE MEDEF, LA CPME (ANCIENNEMENT CGPME), L’UPA (SUR LE CARTON D’INVITATION MAIS QUI N’A PAS PRIS LA PAROLE) DE MEURTHE-ET-MOSELLE ET TOUTES LEURS BRANCHES PROFESSIONNELLES ONT PARLÉ D’UNE MÊME VOIX SOUS L’ÉGIDE DE FRANÇOIS PÉLISSIER, LE PRÉSIDENT DE LA CCI 54.
«La Meurthe-et-Moselle économique parle d’une seule voix.» Le pitch d’invitation de la cérémonie des voeux communs du 9 janvier dernier dans les locaux nancéiens de la Chambre de commerce et d’industrie entre les différentes organisations patronales et leurs branches professionnelles en dit long sur cette volonté affichée de tirer un trait sur les différentes velléités de l’an passé durant une campagne houleuse lors des élections consulaires. «C’est le temps de l’unité retrouvée. Il faut se rassembler dans un esprit constructif et de collaboration. Le rassemblement est aujourd’hui essentiel», assure Alban Vibrac, le président de la CPME (nouveau nom de la CGPME depuis le début de l’année, voir encadré) qui n’hésite pas à citer Albert Camus :«la vraie générosité envers l’avenir consiste à tout donner au présent.» Même esprit pour Christine Bertrand, la présidente du Medef de Meurthe-et-Moselle fraîchement réélue à la tête de l’organisation patronale. «Nul ne peut gagner seul ! Aujourd’hui, nous aurons tous raison ensemble. C’est le temps de la solidarité et des convictions.»
DYNAMIQUE NOUVELLE
Solidarité en Meurthe-et-Moselle, il en faudra pour tenter de continuer de peser dans une aujourd’hui CCI Grand Est dominée par l’Alsace et la Moselle. «La CCI Grand Est, c’est 40 % d’Alsace et huit chambres départementales. Avant, nous pouvions espérer faire jeu égal mais aujourd’hui nous sommes revenus à des modes départementaux et cela implique pour la Meurthe-et-Moselle, une dynamique nouvelle.» François Pélissier, le président de la Chambre de commerce et d’industrie de Meurthe-et-Moselle revient sur les résultats des élections de la fin de l’année dernière et surtout sur le véritable «feuilleton» consulaire dont l’épilogue de la décision du Conseil d’État de ne pas faire émergerune CCI Lorraine au profit de chambres départementales et territoriales est tombée, pour certains comme un couperet, mettant un terme à bon nombre de prospectives et de perspectives de développement. «Dans quelques jours, nous présenterons une nouvelle organisation pour remettre en place une CCI départementale avec une dynamique nouvelle basée sur l’unité et sur une nouvelle vision territoriale en se projetant résolument dans un schéma métropolitain.» Un nouvel opéra économique à plusieurs voix commence donc avec une nouvelle symphonie à écrire. En espérant que cette fois-ci la cacophonie ne sera pas de mise, il en va du développement économique du département et des entreprises qui le font vivre. Au moins, ce 9 janvier aucune fausse note n’a été enregistrée…
Emmanuel VARRIER