Un nouvel immeuble de bureaux à Euratechnologies
Lucio allie transparence et performance
Un nouveau bâtiment, tout paré de verre, fait face à l'emblème d'Euratechnologies, sur la place de Bretagne, à Lille. Au nom de Lucio, il a été inauguré début décembre. L'événement a eu lieu en comité réduit, mais il était impossible pour ses décideurs de ne pas célébrer la réussite d'une telle prouesse technique.
«Bureaux inspirants recherchent start-up inspirées.» C’est ce qu’on peut lire sur les vitres au rez-de-chaussée d’un tout nouvel immeuble au cœur d’Euratechnologies. Nommé «Lucio», il fait face au Totem de la cour de Bretagne, le Blan-Lafont.
Fabienne Duwez, directrice générale de l’aménageur Soreli, annonce la couleur : «Ce n’est pas le bâtiment le plus rentable de la ZAC, mais nous en sommes très fiers.» Et pour cause, l’opération de 1 465 m², sur quatre étages, est une vraie prouesse. Ses deux façades sud-ouest et nord-ouest, entièrement vitrées, ont donné du fil à retordre aux trois décideurs du projets, avec Soreli comme aménageur, Barbarito Bancel pour architectes, et Ervefel et Promonor pour promoteur.
«La coopération n’a pas été facile, et c’est normal dans ce genre d’aventure», concède l’architecte Benjamin Bancel. Le projet devait répondre à un cahier des charges très strict en terme de qualité et de respect de l’environnement. Bien que tout en verre, l’apport solaire du bâtiment est savamment contrôlé : la façade est faite de brise-soleils en verre verticaux, laissant passer la lumière, mais pas la chaleur. Un défi ambitieux relevé grâce à l’expertise de Saint-Gobain Vitrage. «Il était important de faire appel à des fournisseurs locaux», précise Fabienne Duwez. «Nous avons fait le test en plein moins d’août, l’été dernier. Alors qu’il faisait 35°C à l’extérieur, il ne faisait que 26°C à l’intérieur, sans climatisation», assure-t-elle.
Dans l’attente de la fin du télétravail
Se sont ajoutées des contraintes d’étanchéité, de solidité au vent, ou encore de transparence… toutes relevés, à un certain coût : «Il a fallu se mettre d’accord pour respecter toutes les exigences de qualité, l’image initiale du concours remporté en 2017, et l’aspect financier», se rappelle Benjamin Bancel. Le budget, au total, correspond à 1 760 euros du mètre carré. Soit 10% au dessus du prix du marché en construction.
Déjà propriétaire du bâtiment voisin, le Village by CA, La Foncière de l’Erable est investisseur de Lucio. Les bureaux sont toujours en cours de commercialisation et son louables par plateaux de 240 m² chacun. «Mais nous n’excluons pas de louer l’ensemble du bâtiment à une seule entreprise», indique Pauline Lapeyre, responsable gestion immobilière de La Foncière de l’Erable. «Nous avons des prospects, mais rien de concret n’a encore été signé. C’est une période difficile pour l’immobilier de bureaux, car beaucoup de collaborateurs sont en télétravail, et les employeurs ne sont pas encore en mesure d’anticiper leurs futurs besoins», continue-t-elle. En effet, la ZAC n’est actuellement remplie qu’à 50% de sa capacité, les occupants habituels travaillent depuis chez eux. «Mais nous restons optimistes, nous savons que nous trouverons des entreprises intéressées, car nous savons que tout le monde veut retourner au travail. Nous le ressentons tous. Et le lieu est si exceptionnel qu’il attitrera du monde», rassure Fabienne Duwez.