Logements, services publics et parking pour un quartier dégradé

La moitié sud de la ville de Calais est entrée dans un programme de réhabilitation d’ampleur depuis l’an dernier. En 2013, les changements seront perceptibles pour ce quartier, cœur historique de l’activité dentellière, tombé dans un état de dégradation avancé. La réunion publique du 11 février dernier a relancé sa réhabilitation. «C’est un projet assez lourd. Vous connaissez votre quartier, les actes de vandalisme, de délinquance qui s’y sont développés», a introduit Natacha Bouchart, sénatrice-maire de Calais. L’Agence nationale de requalification urbaine (ANRU) et l’Agence nationale de l’habitat se sont penchées sur le sort de ce quartier après leur intervention massive dans les quartiers périphériques de Calais. Au programme : démolition, réhabilitation, construction de logements neufs avec une offre diversifiée, nouveaux équipements publics, aménagement de petits îlots de parkings et d’espaces verts… Au centre du périmètre concerné par la requalification, l’ancien site de l’usine de teinture Bellier, détruit depuis longtemps mais dont les analyses du sol ne sont toujours pas rendues publiques. A la place, une résidence pour seniors sera édifiée d’ici fin 2015 et pourra accueillir 80 personnes.

Equipements publics et 172 logements. Il faudra passer par des étapes de destruction tant certains bâtis sont délabrés : 40 logements seront ainsi abattus et 240 reconstruits ; 26 garages seront finalement maintenus pour pallier le manque de place des riverains. La Ville souhaite aussi réaliser des places de parking au centre du périmètre. La première pierre du nouveau siège du CCAS a été posée le 15 mars dernier pour une livraison prévue en mars 2014. Un projet de Maison de la petite enfance est également en cours mais hors périmètre. En tout, l’objectif est de réhabiliter 172 logements. Les premières constructions résident dans le projet de 50 logements de “3C habitat” dont la spécificité est d’associer les futurs copropriétaires à la conception des logements : la démarche s’inscrit dans un habitat “sur mesure”. Les travaux ont commencé et s’étaleront sur plusieurs années. L’an prochain, les démolitions nécessaires iront bon train. La déclaration d’utilité publique lancée et l’acquisition de 80% du foncier donne de l’optimisme à la ville. Une maîtrise d’œuvre urbaine et sociale pour le relogement (MOUS) a été confiée à l’OPHLM de Calais.