Location de scooters et de voitures

L’association Synergie, installée près de la gare d’Aulnoye-Aymeries dans un immeuble appartenant à la Ville, a apporté une réponse très concrète au constat souvent entendu selon lequel le manque de mobilité constitue un frein à l’emploi. En particulier dans un territoire où l’emploi s’est fait rare. Il y a cinq ans, elle a créé un service de location de deux-roues, puis de voitures, avec et sans permis. Directeur de l’association depuis dix ans, Lakdar Arbi décrit, chiffres à l’appui, le succès remporté par ce service : «En 2009, on a commencé en récupérant une quinzaine de vélomoteurs auprès d’une association qui avait mis en place une première action. En 2010, on a créé un poste de mécanicien et d’aide-mécanicien. En 2011, le partenariat avec la Ville, les services de l’Etat, l’agglo de Maubeuge et le Conseil général a permis l’achat en leasing de douze scooters neufs. En 2012, on est passé à vingt-deux scooters et à la location de voitures, cinq avec permis et une sans permis. En 2013, il y avait vingt-quatre scooters, dont deux électriques, et à onze voitures, dont une sans permis.»

Organisation. Lakdar Arbi précise qu’un tel service, destiné aux personnes ayant trouvé un emploi ou une formation, a besoin d’être «blindé» juridiquement pour tout ce qui relève des contrats de location, cautions et assurances. D’autant que, parallèlement au développement de la flotte de Synergie, le volume des journées de location a grimpé : il est passé de 312 journées en 2010 à 6 500 environ actuellement. Le nombre des usagers ou bénéficiaires de ce service est passé, lui, de 23 à 50 ou 60 !  Il était donc indispensable d’étoffer le service dans la partie administrative, animation (les scooters peuvent être apportés au domicile) et mécanique. L’association a dû prendre en compte le cas des personnes travaillant de nuit. Elle devait aussi avoir un chargé de mission.

Précisons que les tarifs de location par jour sont de 2,30, 4,50 et 5 euros et que les bénéficiaires doivent justifier d’un niveau de ressources (en général, les minima sociaux). Géographiquement, le service rayonne sur l’arrondissement Sambre-Avesnois et peut aller jusqu’à Valenciennes.

Des projets. «On a eu recours au leasing, explique le directeur, mais ça coûte cher, surtout en fin de location. D’où une réflexion et de nouvelles orientations : le remplacement progressif de ces contrats par des achats classiques − on a sept véhicules à nous − ou l’idée de créer un garage social avec notre mécanicien.»

D’autres idées sont dans l’air : instaurer un covoiturage quand c’est possible, créer un nouveau garage avec des équipements nouveaux tels qu’un pont élévateur.

Pour en savoir plus sur l’association et ses autres activités au 03 27 62 83 41.