L’impact du Pacte Lorraine…
Un an après sa mise en marche le Pacte Lorraine, signé entre la Région et l’État en septembre 2013, a fait l’objet d’un point d’étape à l’occasion d’un temps d’échanges le 8 décembre à l’Arsenal de Metz entre les différents acteurs économiques et politiques de la région. Bilan des courses, quoi qu’on en dise : «le Pacte a un impact.»
«Le Pacte a un impact.» Dixit Nacer Meddah, le préfet de la Région Lorraine, à l’Arsenal de Metz le 8 décembre à l’occasion du temps d’échanges organisé sur le Pacte Lorraine visant à rebooster l’économie régionale «et à faire entrer réellement la Lorraine dans l’économie du XXIème siècle», comme le rappelle Jean-Pierre Masseret, le président du Conseil régional. Les formules sont bien trouvées mais il est vrai qu’en aparté, le Pacte a souvent fait sourire (voire même grincer des dents) certains entrepreneurs et acteurs économiques y voyant plutôt une énième «usine à gaz» avec bon nombre de ratés à l’allumage (notamment lors des dépôts de dossiers par les entreprises souhaitant en bénéficier et de leurs traitements). Le constat établi début décembre peut facilement faire taire ces critiques. Quelque deux cents dossiers déposés. 300 millions d’euros mobilisés (par la Région et l’État) sur la période 2014- 2016 pour générer 1,6 milliard d’euros d’investissement grâce aux effets leviers.
La VEME comme moteur
Le tout centré sur des filières d’excellence où l’innovation prime : l’aéronautique (avec notamment l’installation du groupe Safran dans le département de la Meuse), l’automobile (avec le projet Pact’Auto porté par la Chambre régionale de commerce et d’industrie et l’Aria (Association régionale de l’industrie automobile) Lorraine), la santé (avec le fameux plan de la Silver Économie) en passant par l’Économie sociale et solidaire (où le département de Meurthe-et-Moselle fait figure de tête de file) et surtout la fameuse Vallée européenne des matériaux, de l’énergie et des procédés (VEME) où «la Lorraine affiche ses potentiels offrant ainsi la possibilité de réussir le passage d’une économie industrielle, passée, vers une économie nouvelle source de valeur et d’emploi.» Accroître la capacité d’innovation des entreprises lorraines, les positionner sur les marchés porteurs d’avenir et renforcer la compétitivité des filières existantes en abattant la carte de l’attractivité des territoires, les lignes de conduite à suivre par les différents acteurs du Pacte demeurent les mêmes. Des acteurs lorrains, de tous bords, pour une fois unis dans un seul et même objectif : redonner et redorer la place de la Lorraine dans la compétition internationale. Rien que sur ce point, le Pacte s’affiche comme une réussite.
Le Club des industriels lorrains
CIL pour Club des industriels lorrains. L’annonce de sa création est tombée le 11 décembre à l’occasion d’un colloque sur l’Industrie lorraine organisé par GrDF. Ce club fait suite à la convention signée entre l’exécutif régional et GDF Suez à l’occasion du dernier Salon des maires à Paris (voir notre numéro 1684 du lundi 8 décembre). Objectif du CIL : répondre à toutes les questions que peuvent se poser les industriels sur la réglementation ou les technologies liées à l’efficacité énergétique. À noter que sur ce point précis, le Conseil régional met à la disposition des industriels un Référent Énergie. Il a pour mission de sensibiliser les entreprises aux enjeux de l’efficacité énergétique «afin qu’elles prennent conscience qu’il s’agit d’un élément essentiel de leur compétitivité. Ce référent est l’interlocuteur privilégié des industries lorraines pour les guider dans leur transition énergétique», assure le Conseil régional.