Lille, au diapason de l’économie collaborative

Le temps d’une journée, le 21 avril, l’atrium EuraTechnologies accueille Sharing Lille, un événement qui entend poser les bases d’une nouvelle société, entièrement collaborative.

Financement participatif, covoiturage, coworking, open source… L’irruption du numérique bouscule peu à peu les outils et les usages, mais de façon éparse. Oui Share, l’association à l’origine de Sharing Lille, a pour ambition de créer du lien entre les différentes initiatives existantes, et d’œuvrer à l’émergence d’une véritable «société collaborative». Conférences, débats et ateliers  vont ponctuer la journée du 21 avril, pour nourrir le débat autour de “L’économie collaborative au service des territoires”, avec quatre thèmes principaux : “Coconstruire la ville”, “Travailler et produire autrement”, “Optimiser le temps et l’espace” et “Libérer les données publiques”. Démocratie, partage du travail, transports et attractivité du territoire seront évoqués pêle-mêle au travers du prisme des modèles collaboratifs. Une première en France, organisée en partenariat avec Transdev, après des forums menés avec succès à Barcelone ou Rio. Le projet Oui Share, global, se nourrit de solutions développées localement. Lors de Sharing Lille seront ainsi invités à la tribune des personnalités ou des entrepreneurs lillois qui ont d’ores et déjà négocié le tournant collaboratif appelé de ses vœux par l’association. Outre Raouti Chehih et Jean-Paul Delevoye, s’exprimeront, entre autres, Frédérique Grigolato, la fondatrice de la start-up Clic & Walk, ou les représentants du collectif Regénération, constitué à Lille au lendemain des régionales, pour tenter d’inventer un nouveau modèle démocratique (voir ci-dessous). “L’utopie technologique est en train de se réaliser, et un projet politique émerge peu à peu, explique Marc-Arthur Gauthey, du collectif Oui Share. Il ne s’agit pas de verser dans une sort de solutionnisme technologique, mais les outils sont là, il faut que le plus grand nombre en profite. 60 millions de personnes sont potentiellement concernées.” En mettant en avant les initiatives régionales, Oui Share espère faire de la Métropole un petit  laboratoire, pour que Lille devienne un jour la “capitale européenne de l’économie collaborative”.