Lille Art Fair monte toujours en puissance

Une fréquentation et un nombre d’exposants encore en hausse, des ventes pour tous les budgets : la 6e édition de la foire d’art contemporain lilloise s’inscrit désormais comme incontournable dans le paysage des foires régionales.

Salon comble le dimanche après-midi, comme pour l'inauguration du mercredi.
Salon comble le dimanche après-midi, comme pour l'inauguration du mercredi.

Les années passent et se ressemblent à Lille Art Fair, au moins pour voir le nombre de visiteurs et d’exposants continuer à augmenter tous les ans depuis que Didier Vesse a repris les rênes artistiques de la foire il y a quatre ans. Cette année, le chiffre symbolique de la centaine d’exposants a été atteint, avec 120 galeries et éditeurs contre 92 en 2012 (avec déjà 30% supplémentaires par rapport à 2011). La surface d’exposition est passée à 12 000 m2, soit une partie complète de Lille Grand-Palais. Quant aux visiteurs, ils se sont eux aussi rendus à la foire encore plus nombreux que l’année dernière, pour atteindre le chiffre incroyable de 26 000 (contre 20 432 en 2012) ! Soit autant que pour St’Art,  la foire d’art contemporain de Strasbourg, qui a eu lieu au mois de novembre dernier et qui en est, elle, à sa 17e édition. Lille a d’ailleurs accueilli plus d’exposants que Strasbourg qui n’en avait qu’une centaine.

Des chiffres en hausse générale. Il faut dire que cette année (enfin !), les galeristes de la métropole lilloise sont presque tous venus (14 exposants). Les exposants étrangers, en provenance de huit pays d’Europe, étaient aussi plus nombreux, représentant un quart des exposants. Avec 20 galeristes, les Belges étaient même plus nombreux que les Lillois. Ils apprécient visiblement de plus en plus cette foire (plus abordable pour eux et pour les acheteurs) par rapport à celle de Bruxelles, qui ne tombe plus en même temps comme l’année dernière.

D.R.

120 exposants étaient présents sur le salon, contre 92 en 2012.

Le nombre d’achats sur place a augmenté de 12%, aux dires de Cédric Fiolet, directeur général de Lille Grand-Palais. «Et certaines ventes ont atteint les 30 000 euros», précise Didier Vesse, directeur heureux de la foire. Un constat que tous les exposants n’ont pas pu faire, certains n’enregistrant même aucune vente. Effets de la crise ? «Les visiteurs d’aujourd’hui sont les acheteurs de demain», explique le directeur de la foire. Ceux qui ont vendu ont très bien vendu. Miguel de Backer (Absolute Art Gallery à Brugges) qui revenait après avoir essuyé les plâtres de la 1re édition s’est dit ravi. Même chose pour Katrien Ramont (Art Ramont à Eeklo), dont les sculptures de samouraï de Paul Beckrich ont beaucoup plu. Sophie Doutriaux (Raison d’art) a bien vendu elle aussi. Les collectionneurs étaient visiblement au rendez-vous cette année : est-ce le résultat de la présence au Comité consultatif de la foire de Nicolas Laugero-Lasserre, directeur de l’Espace Cardin – qui exposait une partie de sa collection l’année dernière −,  qui a fait évoluer les choses en ce sens ? L’espace consacré au Young International Artists (YIA), exposant des œuvres commandées par Lille3000, a eu beaucoup de visiteurs et a vendu à des collectionneurs. L’invité d’honneur, Hervé di Rosa, a joué avec enthousiasme son rôle d’ambassadeur de la foire. Quant à la Print Art Fair, elle a rencontré un vrai succès sous la forme de la Kitchen Litho, trouvant là enfin son identité. Les entreprises organisant des cocktails et visites privées de la foire ont été elles aussi plus nombreuses encore que l’année dernière, démontrant l’attrait de la manifestation artistique comme vitrine de communication.

Lille Art Fair est enfin devenue incontournable.

D.R.

Salon comble le dimanche après-midi, comme pour l'inauguration du mercredi.