Le 28 novembre à la CCI Grand Lille
Lille accueillera le premier sommet des startups industrielles
Le «Tech & Fab Summit» réunira pour la première fois étudiants, startups industrielles, PME, ETI et grands groupes industriels, tous moteurs de la réindustrialisation française, le 28 novembre prochain à la CCI Grand Lille. Cet événement national ouvert à tous, vise à rapprocher deux mondes qui ne se côtoyaient pas mais qui sont pourtant très proches : l'innovation technologique et le savoir-faire industriel.
Dans
une région labellisée terre d'industrie et berceau de start-up
industrielles (Exotec devenue première licorne industrielle
française, Niryo, Innovafeed, Plume...), le choix de Lille pour
accueillir le premier Tech & Fab Summit n'a rien d'anodin. Le 28
novembre prochain, plus de 40 exposants et 1 000 visiteurs sont
attendus dans la capitale des Flandres. Au menu du jour on retrouvera
8 thématiques phares à savoir la transition digitale ;
l'industrialisation des start-up ; la décarbonation ; la
R&D ; la formation des talents ; le financement ;
l'Europe et l'implantation territoriale. Tous ces sujets seront
abordés autour de conférences, d'un showroom innovation ainsi que
des temps d'échanges et de rencontres en one-to-one.
Clara
Chappaz, directrice de la Mission French Tech, viendra inaugurer
cette première édition.
«Le
territoire est extrêmement dynamique tant dans l'innovation
technologique que dans l'industrie. L'idée est de marier ces deux
mondes qui se regardaient de loin mais qui, depuis 3-4 ans, commencent à
se côtoyer» explique Sam Dahmani, directeur général
délégué de French Tech Lille. «Avec le label French
Tech, l'innovation s'est accélérée sur le territoire, nous avons
aujourd'hui des pépites internationales basées en région et le but
est de garder une longueur d'avance territoriale».
«Ce
sommet peut provoquer des rencontres improbables»
Une
centaine d'entreprises seront au rendez-vous de ce premier sommet
industriel à l'image de Mäder, le fabricant de peintures techniques
industrielles aux 180 M€ de chiffre d'affaires. «Je crois
beaucoup à la rencontre des deux mondes ; il est important de
mobiliser les deux communautés pour développer l'économie régionale.
Pour moi, ce sommet a un rôle d'entremetteur. J'attends de ce sommet
qu'il provoque des rencontres improbables» témoigne
Corinne Molina, vice présidente et co-fondatrice de Madër.
Même
son de cloche du côté de Niryo, le fabricant de robots collaboratifs, qui se
définit comme une véritable start-up industrielle. «C'est
important de se confronter à des partenaires industriels bien ancrés
sur le territoire. On a commencé avec de la sous-traitance en Asie,
aujourd'hui on a une vraie stratégie de relocalisation locale avec
50% de production locale assurée. On doit continuer de voir avec qui
on peut travailler encore plus en région grâce à ce sommet» indique Marc-Henri Frouin, fondateur et directeur général de Niryo.
Fabricant
de convoyeurs et acteur majeur de l'industrie régionale, le groupe
Ciuch, a compris l'intérêt d'un rapprochement avec le monde des
start-up. L'entreprise réalise 35 M€ de chiffre d'affaires dont 8
M€ avec Exotec. «Ca nous a aidé de travailler avec nos
amis d'Exotec, il y a un vrai transfert de compétences des deux
côtés. Le French fab permet justement ce genre de rencontres. On
doit chasser en meute, prendre de la hauteur, c'est un terrain de jeu
international» conclut
Francis Ciuch, président du groupe Ciuch. Aujourd'hui, French Tech
Lille rassemble 1 100 entreprises soit 10% des acteurs qui composent
le mouvement national.