Lille a accueilli la troisième édition de FuturoPalettes

Le 26 novembre dernier, à Lille, se déroulait la troisième édition de l’événement FuturoPalettes. L’occasion pour tous les acteurs de la filière d’échanger sur le présent et l’avenir de la palette.

De dr. à g. Christophe Beneton, président du Groupe Enviris, Jean-Louis Louvel, président de PGS Group et le présentateur de l’événement.
De dr. à g. Christophe Beneton, président du Groupe Enviris, Jean-Louis Louvel, président de PGS Group et le présentateur de l’événement.

«Depuis le mois de septembre, nous constatons un ralentissement du côté de la production de palettes» a introduit Jean-Louis Louvel, président de PGS Group, lors de la troisième édition de l’événement FuturoPalettes, qui se déroulait, le 26 novembre dernier, au Couvent de Minimes à Lille. Un constat partagé par Christophe Beneton, président du Groupe Enviris : «En 2022, nos chiffres de production ont explosé, car nos clients ont surstocké. Cette année, nous assistons à un rééquilibrage du marché.»

En Europe, même constat, la baisse de production est de l’ordre de 30 %. «Cette année, chez Epal (groupe allemand), nous pensions produire 100 millions de palettes. Finalement, nous serons aux alentours de 95» projette le CEO, Bernd Dörre. Et pour ce secteur d’activité, baisser les prix n’a aucune influence, puisque c’est la demande qui n’est pas au rendez-vous. «L’année 2024 s’annonce difficile» renchérit Jean-Louis Louvel. Dans la salle, l’ensemble des dirigeants d’entreprises de la filière ont acquiescé.

Un matériau biosourcé

Pourtant, la palette a de quoi plaire, puisqu’elle est produite à partir d’un matériau biosourcé, renouvelable et recyclable. «La France s’est fixée comme objectif d’être neutre en carbone d’ici 2050. Pour ce faire, de nombreuses réglementations sont mises en place à l’image de la loi Agec, de la loi climat et résilience et de la directive emballage», liste Nicolas Douzain, délégué général à la FNB (Fédération nationale du bois). Il poursuit : «Nous avons notre rôle à jouer, puisque le bois répond déjà à toutes les exigences de ces réglementations.»

Par rapport au plastique ou au carton, la palette détient donc l’image de première de la classe. Pourtant, la filière dispose encore d’une « légère » marge de progression. «Nous pouvons être encore meilleurs, affirme Léa Charron, responsable du Pôle Professionnel Palettes FNB. Nous devons capitaliser sur le Made in France, sur un approvisionnement en matières premières transparent, sur l’énergie biomasse pour nos séchoirs et sur la revalorisation de nos produits finis…». Les industriels ont pris note.

Deux défis majeurs

Dans les années à venir, deux défis majeurs attendent les entreprises de la filière palette : le changement climatique et la décarbonation. «C’est aujourd’hui que nous devons investir dans les forêts, assure Vincent Naudet, directeur général SA Pépinières. Nous allons devoir planter davantage d’essence comme le Pin Maritimes, qui est plus résilient face au changement climatique.»

Mais les entreprises de la palette devront également tracer leurs produits à toutes les étapes et améliorer les conditions de transport. «Dans les Hauts-de-France, va naître le Canal Seine Nord Europe. C’est un gros avantage pour la logistique» sourit Laurent Desprez, qui ne serait pas contre voir s’installer de nouvelles entreprises sur le territoire. Pour aider les industriels de la filière palette à structurer leurs démarches RSE, en adéquation avec les objectifs de neutralité carbone d’ici 2050, la FNB a mis en place un parcours RSE. «La FNB est prête à vous accompagner. Avec cet outil et nos échanges, vous savez quoi faire» a conclut Jean-Philippe Gossorgue président de la commission palettes FNB. La palette bois entend bien résister.