Lifting réussi
La CCI de Meurthe-et-Moselle a inauguré mi-décembre ses locaux de la rue Stanislas après une rénovation d’un an. Nouvelle entrée rue Stanislas, économies d’énergie, éléments École de Nancy restaurés… Un lifting réussi qui remet en valeur sans l’altérer le charme feutré des bâtiments.
«Ce n’est pas souvent que l’on a rendez-vous avec l’Histoire…», commence François Pélissier un brin solennel sous les moulures fraîchement repeintes de la salle Lyautey, au premier étage de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Meurthe- et-Moselle. L’équipe du président de la CCI était fière de dévoiler le 13 décembre dernier le lifting réussi de ses locaux nancéiens après un an de travaux. Objectifs de ce chantier dont l’impulsion initiale a été donnée par la loi sur l’accessibilité d’ici 2015 : restaurer le patrimoine, créer une plate-forme de services aux entreprises plus fonctionnelle, rendre les locaux accessibles aux personnes handicapées, raccorder l’établissement au réseau de chauffage urbain et devenir une vitrine du développement économique de la région notamment en accueillant à partir d’avril l’exposition «54 pépites», qui mettra en valeur 54 projets en cours dans le département.
Budget au scalpel
«Le 13 décembre 2013 devait être soit la date de l’inauguration, soit l’enterrement de l’architecte», plaisante le président de la CCI un peu plus tard, entre la verrière flambant neuve du nouvel espace Gruber et un parterre d’invités en costume. Un trait d’humour pour se féliciter que le délai d’un an de travaux ait été tenu, tout comme le budget total de 2,7 millions d’euros hors taxes. «Un tiers de ce montant était déjà thésaurisé, un tiers va être financé par les économies d’énergie que nous allons réaliser, et un dernier tiers par l’auto financement». Le budget de la CCI est en effet passé de 23 à 32 millions d’euros grâce à une diminution des frais de fonctionnement et au développement d’activités nouvelles, la part de fiscalité ne dépassant pas 20 %. «Dans ces moments de difficultés économiques, on veut montrer que l’on n’a pas fait n’importe quoi avec l’argent public».
Sobre restauration
Nouvelle entrée par la cour rue Stanislas, nouvelle verrière dans l’espace Gruber en forme d’écran géant au plafond, un seul ascenseur au lieu de trois, des travaux d’isolation… Mais le plus saisissant reste la rénovation elle-même, à la fois flagrante et discrète, pour laquelle les restaurateurs qui ont parfois dû décaper les peintures au scalpel et au coton-tige. «Le propre d’une restauration réussie, c’est de ne pas se voir !», ironise Jean-François Lagneau, architecte spécialisé dans la
conservation du patrimoine. Maintenant qu’elle s’est pomponnée, la CCI s’apprête à recevoir du monde. Ses salariés réintégreront les locaux le 6 janvier prochain pour accueillir toute l’année les 22 000 entreprises clientes. Mais ce n’est pas tout. «Rien qu’en visiteurs nous avons accueilli jusqu’à maintenant 20 000 personnes par an. Nous prévoyons que ce chiffre va doubler», indique François Pélissier. Le week-end portes ouvertes des 14 et 15 décembre a déjà attiré 2 500 curieux.