LIA : collaboration transatlantique
LIA, comme Laboratoire international associé ! Le CNRS et l’Université de l’Illinois ont lancé, le 30 octobre dernier à Nancy à la présidence de l’Université de Lorraine, ce laboratoire qui réunit des chercheurs français et américains et qui va mutualiser les compétences et les moyens et se pencher sur le virus de l’hépatite C et la photosynthèse. La recherche sans frontières…
Certains avaient déjà travaillé ou publié ensemble, mais ne se sont rencontrés que le 30 octobre dernier à l’occasion du lancement du Laboratoire international associé (LIA). Réunis à la présidence de l’Université de Lorraine, ces scientifiques français et américain sont venus célébrer la naissance de ce laboratoire. Un label qui formalise la collaboration, pour 4 ans et une fois renouvelable, entre le CNRS et l’Université de l’Illinois à Urbana- Champaign. «Avec ce laboratoire nous transcendons les frontières et les disciplines, puisqu’il réunit les compétences de mathématiciens, de physiciens et de chimistes théoriciens, ainsi que de biologistes», explique Christophe Chipot, chercheur au CNRS et porteur du projet avec Klaus Schulten du Beckham Institute de l’Université de l’Illinois. Au coeur de leurs préoccupations se trouvent deux grandes questions : l’une d’ordre fondamental sur les mécanismes de la photosynthèse, «Comment la photosynthèse permet-elle aux plante de synthétiser de la matière organique en exploitant la lumière du soleil ?» L’autre touchant à la santé publique avec les mécanismes d’infection virale par le virus de l’hépatite C.
Convaincre les tutelles
Concrètement, les chercheurs, une quinzaine du côté français, vont utiliser le programme développé par Klaus Schulten et son équipe. «Un programme de dynamique moléculaire ultra-performant, aujourd’hui le plus usité à travers le monde. En combinant des approches mathématiques et physico-chimiques novatrices à une exploration d’événements rares, nous obtenons une base exceptionnelle qui nous propulse à un niveau de performance totalement inédit», souligne Christophe Chipot. Des échanges d’étudiants des deux universités sont également au programme. D’autres partenaires, dont certains représentants étaient présents, se sont ou vont s’associer au projet, comme l’Ecole des Ponts de Paris. Reste à financer le programme car la recherche coûte cher, très cher. «Il faut compter 50 000 euros par an pour un post- doctorant et 40 000 pour un thésard. Nous espèrons que nos tutelles, la Région et l’Etat entre autres, qui sont convaincues de la pertinence du projet vont se lancer.» Les Américains ont mis sur la table deux bourses de thèse et des fonds pour financer la venue de leurs étudiants. On attend la réponse du côté français.