Lève-toi et marche maintenant…
Des dessinateurs de presse, des journalistes, un agent d’entretien, des policiers et des quidams qui n’avaient rien demandé sont tombés sous les balles de fous dangereux, d’illuminés nocifs infectés de haine nauséeuse. Dix-sept morts en deux jours de terreur début janvier où l’Hexagone a tremblé mais n’a pas plié. Après le choc, la nausée et souvent la colère, c’est l’heure des interrogations, des questions voire des remises en cause. Pourquoi et surtout comment de tels actes peuvent-ils subvenir dans une société jugée libre, démocratique mais où l’obscurantisme vient d’abattre un voile de chaos ? Les tueurs sont des gamins de France. Ils ont été entraînés, endoctrinés, robotisés par ces fous de Dieu odieux, mais ces gamins sont nés ici, ils ont grandi ici. «Les actes qui ont été commis sont atroces. Mais je mesure à quel point nous avons à nous poser cette question pour les années qui viennent : comment faire de la jeunesse des banlieues une grande cause nationale ? Les entreprises aussi doivent faire en sorte d’intégrer mieux», a lancé Serge Papin, le pdg de Système U lors des vœux à son personnel à Rungis le 9 janvier (source : Le Parisien). Le monde de l’entreprise, l’entrepreneur, ses collaborateurs, tout un chacun se doit aujourd’hui de s’interroger. En dehors de l’unité, de la résistance, de l’union sacrée indispensable en ces temps dramatiques, il est nécessaire, en plus de se serrer les coudes, de réellement commencer à se tendre la main pour continuer à être ce peuple debout que nous avons tous vu le dimanche 11 janvier. Le combat pour la tolérance est long, difficile et âpre. L’amalgame est trop facile, les fossés plus simples à creuser qu’à combler. Le problème récurrent demeure que les fanatiques et les idiots sont toujours si sûrs d’eux tandis que les sages sont toujours pleins de doutes. La sagesse se doit aujourd’hui de s’imposer pour que la marche entamée continue…sur la bonne voie.