L’Esiee rejoint le réseau UniLaSalle

Officialisée début octobre, l’entrée de l’école d’ingénieurs amiénoise dans le réseau UniLaSalle sera effective à partir du 1er janvier 2021. Si l’Esiee va ainsi gagner en visibilité notamment au niveau international, le groupe déjà présent à Beauvais, Rennes et Rouen va, lui, renforcer ses domaines d’expertise.

L’Esiee compte aujourd’hui 630 étudiants. (Aletheia Press  / D. La Phung)
L’Esiee compte aujourd’hui 630 étudiants. (Aletheia Press / D. La Phung)

 

Les acteurs locaux annoncent la fusion entre l’Esiee et UniLaSalle. (Aletheia Press / D. La Phung)

Après plusieurs alliances envisagées, c’est finalement avec le groupe UniLaSalle que l’école d’ingénieurs amiénoise a décidé de fusionner. Un mariage qui permet à l’Esiee d’intégrer un réseau fort de 3 800 étudiants, 20 formations diplômantes, plus de 1 000 entreprises partenaires et une présence internationale renforcée avec 72 universités lasalliennes à travers le monde mais aussi 250 universités partenaires dans 58 pays. En France, UniLaSalle compte 3 campus à Beauvais, Rennes et Rouen. De son côté, le groupe d’enseignement supérieur, spécialisé en sciences de l’environnement – agriculture, agroalimentaire, nutrition/santé – mais aussi en géosciences, s’adjoint de nouveaux domaines de compétences comme le numérique et l’énergie.

Sébastien Windsor, président d’UniLaSalle et Thierry Lacout, président de l’Esiee. (Aletheia Press / D. La Phung)

“Cette fusion était nécessaire pour assurer la pérennité de l’école”

« Nous rapprocher était une évidence. Nous partageons les mêmes valeurs et nous avons tout de suite eu conscience des synergies que nous allons pouvoir créer notamment entre le monde agricole et le numérique où les enjeux sont colossaux », souligne Sébastien Windsor, président d’UniLasalle. Cette fusion, dont le cadre a été établi après 9 mois de négociations, doit se faire en douceur, en respectant l’identité de chaque établissement. Jérôme Fortin, directeur général de l’Esiee, sera chargé d’accompagner cette union. « C’est un changement dans la continuité, nous allons construire les choses ensemble », insiste Philippe Choquet, directeur général d’UniLaSalle. Si les offres de formations et les passerelles entre les deux écoles restent à définir, tout devra être acté pour les prochaines inscriptions sur Parcoursup. Les élèves déjà entrés en cursus auront le choix de conserver un diplôme Esiee ou pourront privilégier un titre estampillé LaSalle. « Cette fusion était nécessaire pour assurer la pérennité de l’école. Rentrer dans un réseau tel que celui d’UniLasalle aura forcément un impact en termes d’image et d’attractivité sur la Métropole et le monde économique local », souligne de son côté Alain Gest, président d’Amiens Métropole. L’objectif est de monter progressivement en puissance pour passer de 630 à 1 200 élèves sur le campus amiénois.

L’Esiee compte aujourd’hui 630 étudiants. (Aletheia Press / D. La Phung)

Renforcer son offre

« Le monde change, nous nous devons d’être en adéquation avec les enjeux de demain pour répondre aux besoins sur notre territoire. 65 % des élèves de l’Esiee viennent des Hauts-de-France et 42 % restent ici après leur diplôme. Il est important de développer et de conserver ces compétences localement », insiste Fany Ruin, présidente de la CCI Amiens-Picardie. La chambre de Commerce conservera un droit de regard sur l’avenir de l’établissement puisqu’elle siégera au conseil d’administration d’UniLasalle au même titre que la chambre d’Agriculture, Les frères lasalliens et l’Institut catholique de Paris. « S’il y a un gain de notoriété au niveau national et international, nous sommes bien sur un projet de territoire, qui va contribuer à l’attractivité de la Région », assure pour sa part Bruno Fontaine de la CCI Hauts-de-France.