Les Vosges dans l’attentisme et l’incertitude

«Attentisme et incertitude pourraient être les maîtres-mots de la situation économique aujourd’hui du département.» Dixit Gérard Claudel, le président de la CCIT des Vosges à l’occasion de la présentation, le 18 février dans les locaux spinaliens de la Chambre de l’Observatoire des entreprises des Vosges pour le second semestre 2012. «Les principaux indicateurs montrent que nous sommes dans une période où le rythme de croissance de l’économie vosgienne se maintient à un niveau faible.» Après une baisse continue de l’activité depuis un an, l’indice le mesurant semble aujourd’hui stabilisé. «30 % des entreprises que nous avons interrogées jugent actuellement leur niveau des ventes satisfaisant contre 19 % d’avis défavorables (…) La faiblesse de la croissance dans les Vosges semble moins marquée que la moyenne régionale. Elle laisse entrevoir une très légère amélioration qui contraste avec la situation enregistrée en Lorraine où l’on observe une poursuite du retrait de la demande pour 26 % des répondants, contre une progression de 29 %.» Les Vosges apparaissent donc mieux résister. Il n’en demeure pas moins que tous les secteurs d’activité sont impactés par la situation actuelle sous couvert d’une stabilité bien fragile.

Prudence de rigueur

«Après le ralentissement marqué de la croissance au second semestre 2011, l’activité se stabilise en 2012 à un niveau faible. Cette évolution résulte essentiellement d’une remontée des avis favorables dans le secteur des services pour 27 % des entreprises contre seulement 18 % auparavant. L’industrie et le BTP enregistrent un niveau d’activité pratiquement similaire à la précédente période. Tandis qu’un léger fléchissement est observé dans le commerce de gros et de détail.» Côté perspectives pour les mois à venir, la prudence reste de mise chez les entrepreneurs vosgiens. «Seulement 13 % anticipent un nouvel accroissement des ventes contre un recul pour 44 %. Le retrait serait moindre sur les marchés à l’export grâce à une amélioration pour un quart des entreprises contre une réduction pour 37 %.» Ces incertitudes dans le climat des affaires pourraient se traduire par une nouvelle baisse des programmes d’investissements. Ce climat est loin d’être favorable à l’emploi ! «Il est certain que ce contexte ne permettra pas d’enrayer la baisse de l’emploi. Deux tiers des répondants envisagent de maintenir leurs effectifs : 7 % d’embaucher du personnel supplémentaire et 27 % de supprimer des emplois.» Côté moral, la prise de température est de la même teneur. À peine 10 % des entrepreneurs vosgiens voient l’évolution de la situation d’une façon favorable. C’est déjà çà…