Les vases d’Auguste Renoir et de Mary Cassatt au MUDO-Musée de l’Oise

Le MUDO-Musée de l’Oise propose une belle exposition dans l'intimité d'André Metthey (1871-1920), céramiste précurseur, jusqu'au 18 septembre. L'exposition reprend des photographies et archives inédites qui retracent son parcours singulier et sa brève carrière brisée par la maladie alors qu’il est au sommet de sa gloire. Il est surtout connu car autour de 1906, André Metthey tourne des faïences stannifères pour une vingtaine d'artistes contemporains issus de différents mouvements comme les Nabis, ou des peintres à l’instar d’Auguste Renoir et de Mary Cassatt.

Dans la continuité de cette exposition, l'artiste Mary Cassatt est de retour au MUDO-Musée de l’Oise. Figure emblématique de l’impressionnisme, elle reste l'une des seules femmes artistes peintres ayant collaboré avec André Metthey. Installée au château de Beaufresne au Mesnil-Théribus (Oise) de 1894 jusqu’à sa disparition en 1926, cette artiste américaine est connue pour ses peintures et ses estampes représentant l'enfance et la tendresse maternelle.

Le MUDO-Musée de l’Oise (le premier musée français à rendre hommage à l’œuvre de Mary Cassatt dès 1965) rend une nouvelle fois hommage à cette artiste avec la venue d'un vase. Ce dernier est l'unique céramique de l'artiste connue à ce jour. En reprenant une thématique chère à son cœur, l'artiste joue avec les formes du vase et son fond vert brossé à grands traits, qui évoque les jeux dans la nature.

Un autre vase unique est visible, celui de la collaboration issue d'André Metthey et Auguste Renoir. La céramique présentée au MUDO-Musée de l’Oise est issue d’une paire de vases, décorée sur sa panse d’une Femme assise se coiffant inscrit dans un cadre à décor fleuri et des motifs floraux alors que son pendant représente une Femme debout nue. Ces décors reprennent les thématiques favorites de l’artiste, plus intéressé par la peinture de portraits et de nus féminins que par celle des paysages. Son attrait pour la céramique est confirmé jusqu’à sa disparition puisqu’il encourage deux de ses trois fils à pratiquer cet art. Ce vase est d'autant plus remarquable puisque Auguste Renoir, en 1854, débute sa carrière à Paris comme peintre sur porcelaine.