Les travaux devraient démarrer en 2015
Il s’agit d’un projet, en plusieurs phases, d’au moins 93 millions. La surface passera de 7 à 16 hectares en gagnant sur les fortifications de Vauban.
Dans notre édition du 29 juin 2012, nous avions présenté ce projet d’extension et de remodelage du zoo de Maubeuge. Au début de l’été, la communication a été relancée. Pour la Ville (propriétaire et gestionnaire) et l’Agglomération Maubeuge Val de Sambre (maîtrise d’ouvrage déléguée), il s’agit toujours de doubler la surface du parc animalier dans les fortifications de Vauban (le zoo passant de 7 à 16 ha) et de plus que doubler le nombre de visiteurs (de 180 000 à non plus 350 000 mais 500 000 par an). L’ambition affichée est de faire du zoo l’égal du Louvre-Lens et de Nausicaá à Boulogne.
Communication relancée. Il y a eu du nouveau ces derniers mois : Eiffage construction Artois-Hainaut a remporté l’appel d’offres et l’échéancier du vaste chantier a été, du coup, réajusté. Il devrait compter quatre phases, ou tranches, étalées sur plus de dix ans. Par le site de la Ville de Maubeuge, on peut accéder à des illustrations virtuelles et à un descriptif du projet et de ses ambitions touristiques et scientifiques. Le futur zoo sera organisé par continent, le site actuel devenant le secteur Asie avec une serre tropicale de 2 300 m2.
Financeurs publics et acteurs privés. Le coût global est maintenant fixé à au moins 93 millions d’euros. Avec des participations publiques : 20 millions d’euros du Fonds européen de développement régional, 30 millions du Conseil régional, 3 millions du Conseil général. L’Agglomération Maubeuge Val de Sambre devrait, elle, verser un million d’euros par an tout au long de la première phase de travaux. Ces chiffres, encore très flous, en dehors de la participation du FEDER, ne sont donc que des ordres de grandeur. Début juillet, le montage financier n’était pas encore arrêté pour la première phase, ni bouclé pour l’ensemble du chantier. Une participation de l’Etat est espérée. Dans cette opération, la Ville de Maubeuge devrait supporter les frais de fonctionnement.
Du côté des acteurs privés, outre le groupe Eiffage, on trouve l’agence SCAU architectes ; l’agence Mutabilis paysage et urbanisme ; SNC-Lavalin ; Laurence Colas, spécialiste en zoologie, Michel Trubert, architecte en chef des Monuments historiques.
L’avenir. Le calendrier du projet s’étend sur plus de dix ans. La première tranche ferme prévoit 12 mois de conception et 22 mois de réalisation à partir de 2015. Elle devrait porter sur l’aménagement d’une zone africaine dans les remparts (6 ha). Des travaux de restauration des fortifications doivent être menés en parallèle.
Ce projet n’a pas que des partisans, des voix s’élevant sur l’impossibilité future d’accéder librement aux remparts de Vauban. Il devra sans doute aussi compter avec la concurrence du parc belge proche de Pairi Daiza (ex-Paradisio), lui aussi ambitieux.