Les transporteurs s'engagent à émettre moins de CO2

Cette charte engage l’entreprise sur trois ans, et ce, dans quatre domaines spécifiques : utiliser des véhicules avec une technologie permettant d’émettre moins de CO₂, privilégier la consommation  de carburants alternatifs, former les conducteurs à l’écoconduite et, enfin, mettre en œuvre une organisation des transports optimale intégrant sous-traitants et donneurs d’ordre. Pour initier ces différentes actions, Flora Delville, chargée de mission mise à disposition gratuitement par l’ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) et le Conseil régional, accompagne les transporteurs. Elle fait un diagnostic avec l’entreprise, définit un plan d’actions, fait signer la charte et vérifie annuellement le respect des engagements : «97% des signataires sont des transporteurs routiers de marchandises. Nous espérons d’ici 2014 obtenir 80 chartes signées.»

Diminution des kilomètres à vide. De nombreux transporteurs étaient présents pour témoigner de la réalité de la mise en œuvre de la charte. Beaucoup se plaignaient de la difficulté de passer aux véhicules Euro6, dernière norme européenne en matière d’émission, comme le souligne Philippe Page de la société Transloon : «Les camions Euro6 sont près de 10 000 euros plus cher que les camions aux normes Euro5. Dans le contexte économique actuel, le renouvellement d’une flotte de camions devient problématique.» D’où une demande d’aide financière publique réclamée par divers transporteurs participants. En revanche, les signataires ont tous constaté une véritable émulation des conducteurs dans cet engagement, permettant une forte baisse des kilomètres roulés à vide et de la consommation de carburant. Pour Yves Mariot, DG des Transports Mariot Gamelin autocars basés à La Bassée (270 salariés, 180 véhicules), «entre 2011 et 2012, la charte nous a permis une réduction de 43 000 kilomètres à vide. Pour autant, le chiffre d’affaires a continué à croître. Et grâce à la formation, certains conducteurs arrivent à des performances de consommation que l’on ne soupçonne pas, tout en respectant les horaires.» Tout en précisant que cette démarche globale permet aussi de changer l’image de l’entreprise, comme le souligne Yves Mariot : «Pour les appels d’offre, cela peut faire la différence !»

 Pour plus d’information : Flora Delville au 03 20 66 89 86 ou fdeville@aft-iftim.com ou www.ademe.fr/transports