Thionville
Les sciences, moteur de rationalité
Par les temps présents, où tant d’opinions se construisent sans socle rationnel, où les fake news composent un cercle de pseudo-informations aux dangers certains, la culture scientifique, technique et industrielle doit être encouragée. En cela, elle n’est pas très éloignée de la nécessité d’inculquer une culture entrepreneuriale, encore trop souvent en pointillés dans notre pays. C’est tout le sens de Festhi’Sciences, à Thionville. Décryptage de l’action.
Le Centre «Le Lierre» et la ville de Thionville organisent la 8e édition de Festhi’Sciences en ce printemps. L’opportunité pour 900 jeunes provenant des écoles et des centres sociaux thionvillois d’être sensibilisés et initiés aux sciences, aux usages du numérique et aux nouvelles technologies, via des rencontres débats, des ateliers créatifs et des expositions. Le projet, au-delà de son aspect d’apprentissage et ludique, recèle une importance toute particulière, surtout en cette période de crise, où tant de théories complotistes et autres, abondent dans le débat public, alimentés par le vecteur grossissant et déformant des réseaux sociaux. Où quand les fake news se prétendent de l’information. Pour bien appréhender les temps troublés actuels, où tant de repères se brouillent, pour en faire une lecture réfléchie et argumentée, il y a forcément besoin de véhiculer une authentique culture scientifique, technique et industrielle, notamment auprès des jeunes générations. Force est de constater qu’elle fait encore trop souvent défaut, comme, d’ailleurs, les culture juridique et entrepreneuriale. L’univers chaque jour plus technico-scientifique qui est le nôtre et la transition numérique aux accents encore abscons, rendent la compréhension du monde qui est à nos portes souvent difficile.
Une ouverture sur les autres, sur le monde
Il y a quelques années, le philosophe Michel Hulin faisait ce constat, gardant sa vérité, en 2021 : «Si l’on veut éviter un monde composé de citoyens incapables de se faire une opinion étayée, sur les choix de société qui s’imposent à eux, il est temps de développer une sorte de savoir au second degré, une connaissance sur le savoir des autres. Par ailleurs, il est temps aussi de mettre en appétit de science une jeunesse persuadée que les études scientifiques sont inintéressantes, arides, et, finalement, peu rentables.» Le leitmotiv développé dans ces mots s’inscrit dans l'ADN de Feschi’Sciences. Pour la seconde année consécutive, en raison de la situation sanitaire, les partenaires de la manifestation interviennent directement dans les écoles et dans les structures de jeunesse locales. En avril dernier, un documentaire sur l’impact des sciences dans le quotidien a été réalisée par les jeunes de l’École de la 2e Chance. Ce mardi 1er juin, les intervenants proposeront de nombreuses animations aux 150 élèves des 6 classes de l’école de Guentrange : activités numériques avec l’association Les Petits Débrouillards, de la physique-chimie, radio avec l’association Radio Amateur et robotique avec Tech Tic & Co.
150
Le nombre d'élèves de l'école de Guentrange prenant part à Festhi'Sciences.