Les retombées attendues en Meuse

Après les deux précédents de 1999 et 2005, Nancy crée à nouveau l’événement en 2013 autour de la Renaissance. La Meuse espère bien tirer profit de ce rendez-vous culturel pour renforcer son attractivité, attirer des touristes et bénéficier de retombées économiques.

André Rossinot et Christian Namy ont signé en mai la convention lançant les événements Nancy Renaissance 2013 en Meuse.
André Rossinot et Christian Namy ont signé en mai la convention lançant les événements Nancy Renaissance 2013 en Meuse.
André Rossinot et Christian Namy ont signé en mai la convention lançant les événements Nancy Renaissance 2013 en Meuse.

André Rossinot et Christian Namy ont signé en mai la convention lançant les événements Nancy Renaissance 2013 en Meuse.

«Si la Meuse a décidé de participer à cette opération régionale, c’est que l’on ne pouvait pas imaginer parler de la Renaissance sans évoquer ce département. On attend donc que Nancy nous serve de point d’appui en nous offrant une meilleure visibilité pour faire connaître notre territoire et le valoriser», confie Christian Namy, le président du Conseil général et sénateur de la Meuse. Porteur de cette manifestation d’ampleur, le Grand Nancy via la voix d’André Rossinot a rappelé la nécessité «d’éléments fédérateurs» pour démontrer que «la Lorraine est formidable». En créant l’événement, l’objectif est d’impulser une dynamique, de faire venir des touristes et évidemment de booster la consommation locale. Les Meusiens sont les bienvenus du côté de la Cité ducale, mais l’inverse est vivement souhaité tant par les acteurs économiques que touristiques. Les habitants de Meurthe-et-Moselle pourront alors découvrir les Trésors de Meuse, la route de Ligier Richier, la Renaissance du Nord au Sud de la Meuse… les rendez-vous vont s’enchaîner donnant l’occasion aux visiteurs de rester plusieurs heures en Meuse et de faire fonctionner l’économie en lien avec les restaurateurs et les hôteliers. En Meuse, des conventions ont été signées avec le Grand Nancy, que ce soit la ville de Bar-le-Duc, en tête et le département, mais pas seulement. Rembercourt, Marville, Saint-Mihiel, Avioth ou encore la Vallée de la Saulx sont parties prenantes.

Marketing territorial

Compte tenu de cette opportunité culturelle, la Meuse n’a pas hésité longtemps et espère désormais transformer l’essai économique. Il est vrai que l’expérience messine avec le Centre Pompidou donne des idées. Convaincu de la nécessité de s’engager, le Conseil général a investi près de 250 000 euros dans les différentes opérations. Du côté de la ville de Bar-le-Duc, on ne cache pas son ambition. D’ailleurs, «tout ce qui est fait en lien avec Nancy, c’est clairement une démarche de marketing territorial. C’est une manière d’attirer le regard sur le patrimoine aux potentiels investisseurs économiques. L’objectif est de séduire des privés, qui pourraient saisir des opportunités immobilières dans le secteur sauvegardé, mais aussi de convaincre pourquoi pas de nouveaux habitants », prévient le cabinet du maire. Cette opération de communication est pleinement assumée par la Cité des Ducs, qui souhaite que ses habitants soient fiers de leur territoire. Au-delà du Festival RenaissanceS prévu du 5 au 7 juillet et des expositions programmées, Bar-le-Duc poursuit sa stratégie engagée il y a déjà trois ans avec l’édition de cartes postales. Aujourd’hui un guide touristique vient de paraître. «L’agglomération de Bar-le-Duc ne souhaite pas se gargariser des actions réalisées, mais attend clairement de vraies retombées économiques», prévient l’équipe de Nelly Jaquet. Les comptes seront faits en fin d’année pour savoir si l’économie locale a pu tirer profit de Nancy Renaissance, même si évidemment il est toujours difficile de quantifier les retombées touristiques à court et moyen terme. En tout état de cause, ce département rural souhaite être à la hauteur et surtout ne pas manquer ce rendez-vous.