Les PME et TPE auront la parole…
Le 3 mai, Nancy accueille la première session du forum économique «Economic Ideas». Vingt-cinq experts internationaux, dont Gerhard Schröder l’ancien chancelier allemand, viendront débattre des pistes à suivre pour permettre aux entrepreneurs de retrouver le chemin de la compétitivité. Des débats d’idées, dont l’objectif est de déboucher sur de véritables réformes politiques pour recréer cette croissance que tout le monde attend.
«Les PME-PMI et les TPE auront leur mot à dire ! Ce forum est fait pour cela. Ce sont les contributions des chefs d’entreprises qui permettront de sortir de cette crise structurelle.» Dixit François Pélissier, le président de la Chambre de commerce et d’industrie territoriale de Meurthe-et-Moselle à l’occasion de la présentation, le 18 mars dernier dans le salon carré de l’hôtel de ville de Nancy, du forum économique «Economic Ideas», annoncé le 3 mai dans la cité ducale. Cette initiative de la chambre meurthe-et-mosellane et de ses voisines de la Grande Région est déjà considérée comme un mini Davos à la sauce transfrontalière. Vingt-cinq experts internationaux sont annoncés, avec comme guest start : l’ancien chancelier allemand, Gerhard Schröder. Une énième séance de discussions et de débats stériles, loin des réalités des entrepreneurs de terrain, que ce forum ? La question est légitime mais c’est tout l’inverse qu’annoncent les organisateurs.
Des solutions politiques
«Ce sont les chefs d’entreprises de terrain qui fourniront les propositions pour bâtir un cadre économique, social, fiscal, réglementaire, homogène et ambitieux permettant à toutes les entreprises de se développer dans un environnement stable, porteur d’avenir et de confiance.» Les six cents dirigeants de PME et de TPE de la Grande région attendus seront cette force de propositions. «Ils sont la principale cible de ce forum», renchérit Cécile Philippe de l’Institut économique Molinari, l’un des modérateurs de la future manifestation. Des propositions concrètes à fournir aux décideurs politiques. «Si les difficultés sont aujourd’hui économiques, les solutions ne pourront être que politiques.» La question est simple : quelles sont les mesures gouvernementales à mettre en place pour relancer la compétitivité. Une compétitivité à retrouver en jouant la carte de l’union transfrontalière et européenne. «Il est nécessaire d’avoir un débat d’idées car les réformes, et les bonnes, ne pourront venir que du monde politique.» Des politiques, jugés par bon nombre de chefs d’entreprises complètement déconnectés des réalités du terrain. Le 3 mai, les entrepreneurs auront la parole, reste à savoir si elle sera réellement entendue.