Les MFR, une formation solide et humaine
L’association nationale tournée vers l’agriculture et les services a essaimé sept maisons dans le département de la Somme. Toutes ont pour objectif de former des jeunes et des adultes dans un climat éducatif familial.
Chaque année l’association nationale fondée en 1937 forme 75 000 jeunes et adultes au sein de l’une des 436 maisons – toutes indépendantes qui jalonnent le territoire. De la 4e au BTS, les apprentis peuvent se former aussi bien à la mécanique, l’agriculture, l’élevage, le commerce ou encore aux métiers de bouche. Les Maisons familiales rurales (MFR) s’appuient sur l’engagement des élèves et de leurs parents pour former des professionnels accomplis et responsables.
Un accompagnement renforcé
Dans la Somme, il existe depuis près de 60 ans, sept MFR – à Conty, Villers-Bocage, Flixecourt, Beauquesne, Oisemont, Yzengremer, et Éclusier-Vaux – toutes complémentaires par leurs enseignements dans différents secteurs d’activités, mais qui gardent chacune une ambiance familiale avec en moyenne entre 100 et 200 élèves. « Les Maisons familiales ont souvent été impulsées par des agriculteurs pour promouvoir leur métier et continuer à former des jeunes pour développer la ruralité. Au fil du temps nous nous sommes ouverts aux services à la personne, aux entreprises, à la vente ou encore à l’aquaculture », explique Évelyne Coré, directrice de la Fédération départementale des Maisons familiales rurales. S’il n’y a pas de sélection particulière pour entrer dans ces établissements, le nombre de places est limité et l’élève ainsi que ses parents doivent s’engager pleinement dans la vie de la maison.
Le projet professionnel de l’élève se fait également en co-construction avec l’ensemble de l’équipe éducative. « On ne vient pas en maison familiale par hasard, ici on apprend un métier avec des bases solides mais aussi à vivre en communauté puisque nos élèves sont très majoritairement internes. En plus de la construction d’un projet professionnel, nous formons des citoyens responsables », souligne d’ailleurs la directrice départementale. Côté apprentissage, dès la 4e, les élèves suivent plusieurs stages afin de se professionnaliser et découvrir toutes les facettes d’une activité. Aujourd’hui les maisons de la Somme bénéficient d’un réseau d’environ 1 000 entreprises. « Nous vérifions simplement que la structure correspond à notre enseignement, mais il est vrai que nous bénéficions d’un vrai lien de proximité, nous entretenons des relations fidèles avec un grand nombre de maitres de stage », commente Évelyne Coré.
Une formation solide
La vie en résidence se fait elle aussi dans des conditions familiales puisque les établissements n’accueillent pas tous les apprentis en même temps. Les encadrants, une quinzaine par maison, suivent constamment les élèves comme le souligne Évelyne Coré : « Il n’y a pas d’enseignants, mais des moniteurs qui enseignent et accompagnent la vie en résidence en partageant le repas du midi, et en restant pour l’un d’entre eux jusqu’à 22 heures. »
À la fin du cycle de formation, beaucoup poursuivent leurs études en choisissant une spécialisation ou intègrent directement la vie professionnelle.
« 80% de nos sorties sont positives, en partie puisque nos élèves se constituent déjà un réseau professionnel pendant leur apprentissage mais aussi parce que notre mode d’enseignement est reconnu et apprécié », conclut la directrice de la Fédération départementale.