Les merveilles du palais
Là, tout n’est que luxe et gourmandise… Ce nouveau temple de la pâtisserie nancéienne attire autant pour son décor chic et élégant que pour ses «Merveilleux». Ces petits dômes de meringue font craquer la terre entière, ou presque ! Parisiens, Londoniens, New-yorkais fondent devant eux. Les Nancéiens en sont déjà friands.
La boutique est à elle seule une invitation à la tentation. La façade grise, avec son enseigne écrite en lettres dorées, est sophistiquée. Elle attise surtout notre curiosité. Est-ce bien une pâtisserie qui se cache à l’intérieur ? Quel gâteau mérite-t-il un tel décor ? Une fois la porte d’entrée poussée, le même sentiment domine dû à l’élégance des lieux. Des chaises à médaillon grises côtoient des tables en bois, les comptoirs se reflètent dans les grands miroirs. Un lustre à pampilles, immense, majestueux, illumine la zone de dressage où les pâtissières s’attèlent au montage des Merveilleux sous les yeux des clients. «Tous les magasins se ressemblent. Il faut que le client puisse nous identifier facilement» explique Rémi Rousselle, chargé de la communication de l’enseigne en Lorraine. Il fallait, surtout, un écrin digne du Merveilleux. Ce petit gâteau en forme de rocher, fait de meringue, de crème fouettée et de cristaux de biscuit, fait la fierté des associés de Fréderic Vaucamps, amicalement surnommé Fred. C’est lui qui a pris des risques en lançant son concept en 1985. Il a choisi de ne vendre qu’un seul produit : le Merveilleux. Ce gâteau est un hommage aux pâtisseries traditionnelles du Nord de la France mais surtout aux Merveilleuses et aux Incroyables, ces «élégantes» du 18e siècle qui faisaient salon en cédant à toutes formes de gourmandises… Aujourd’hui, le Merveilleux se décline en six parfums et trois tailles différentes. Leurs noms, l’Impensable, l’Excentrique ou encore le Sans-Culotte, sont une fois encore un hommage aux élégantes du 18e siècle. Depuis l’ouverture de la pâtisserie, la clientèle nancéienne se précipite chez Fred en quête de leur Merveilleux. Elle craque aussi pour les brioches (les cramiques) ou les gaufres flamandes. Quant à la plus impatiente, elle peut succomber à une dégustation sur place. Le magasin nancéien dispose en effet d’un véritable salon de thé. «Aux Merveilleux de Fred» ne va pas tarder à faire de Nancy un pays à la Lewis Carroll !
esther.bouvier