Les masques tombent...
Fin du télétravail obligatoire, levée des jauges dans les établissements accueillant du public, fin du port du masque en extérieur ! Le 2 février a marqué une nouvelle étape avec l’allégement progressif des mesures sanitaires.
Une grosse bouffée d’oxygène en vue. Dans une quinzaine de jours, le 16 février, les discothèques pourront de nouveau rouvrir leurs portes. Les adeptes des plaisirs de la nuit pourront retrouver l’extase sociale d’être ensemble après des mois d’obscurité. Revivre un concert debout histoire de retrouver le bonheur corporel d’un pogo dans la fosse sur fond de rock’n’roll hurlant sera de nouveau possible (cela manque énormément). Le bonheur du vivre ensemble, réellement, enfin retrouvé ! Tout cela n’est pas de la science-fiction et encore moins un mirage, c’est gravé dans le marbre législatif depuis les annonces de Jean Castex, le Premier ministre, fin janvier. À quelques jours de ces entrées en vigueur, on aurait pu légitimement penser que cette vie - quasi normale - annoncée entraîne un lot extrême de satisfactions. Dans l’univers entrepreneurial, après des temps d’adaptation, de réorganisation, d’interrogations, de remise en question, l’ambiance apparaît chez certains tout autre. «J’ai beaucoup d’amis, professionnels de la nuit, qui logiquement auraient dû avoir le sourire en apprenant la réouverture mi-février des discothèques et bien c’est l’inverse. Ils n’y croient pas et ne croient plus en grand-chose d’ailleurs», assure un chef d’entreprise de l’agglomération nancéienne. La confiance aurait-elle tout simplement disparue, ou du moins changer de camp ? À côté d’une situation sanitaire qui apparaît s’améliorer, d’autres virus collatéraux commencent à émerger. Les difficultés de recrutement présentes avec une force jamais connue ne laissent rien présager de bon pour une réelle continuité de la reprise amorcée. Les annonces, voire quasiment les appels au secours, des professionnels de la restauration pour trouver des serveurs ou encore un secteur du médico-social touché de plein fouet par ces mêmes problématiques de recrutement, sont l’illustration d’une bascule qui s’opère. Tout semble être fait pour qu’une certaine normalité ressurgisse mais il apparaît certain que plus rien ne sera jamais comme avant !