Les jeunes de plus en plus motivés pour la création ou reprise d’entreprises
La création d’entreprises se porte bien … et séduit les jeunes. Une récente étude portant sur l’intention entrepreneuriale des 16-25 ans révèle que 45 % d’entre eux imaginent créer ou reprendre une entreprise un jour, une forme d’engagement sociétal pour eux. Et ils voient l’entrepreneur d’abord comme un leader.
Interrogés par OpinionWay dans le cadre d’une étude pour Moovjee (Mouvement pour les jeunes et étudiants entrepreneurs)-CIC, près de la moitié des jeunes en lycée professionnel et étudiants français, avancent parmi les grandes caractéristiques que doit impérativement avoir un chef d’entreprise d’abord celle d’un leader (pour 49 % d’entre eux, + 6 points par rapport à 2017), puis, passionné (43 %), prenant des risques (42 %) et créatif (39 %). Quant aux dimensions créative (39 %) et visionnaire (31 %) de l’entrepreneur, celles-ci enregistrent de légères hausses (+ 3 points). En termes des typologies de répondants, les jeunes femmes considèrent l’entrepreneur avant tout comme un passionné (49 %, contre 37 % pour les hommes) et un preneur de risques (46 % contre 39 % des hommes).
Séduits, mais conscients des difficultés
Autre constat de l’étude, 45 % des lycéens et étudiants envisagent un jour de créer ou de reprendre une entreprise (soit 41 % des femmes, contre 51 % chez les hommes) et parmi ceux-ci, 46 % souhaitent franchir le pas entre trois et cinq ans après la fin de leurs études. Alors que 20 % envisagent cette piste professionnelle pendant leurs études ou juste après. «Depuis 2017, le taux de jeunes lycéens professionnels et d’étudiants qui projettent de créer ou de reprendre une entreprise a augmenté de 9 points ! Nous n’avions pas enregistré de telles données depuis 2009 c’est-à-dire avant la crise économique […]», se félicite Stéphane Soulaine, responsable de l’innovation marchés au CIC. Le principal atout dont pensent disposer près de la moitié des lycéens et étudiants pour créer une entreprise est celui de leur capacité de travail (49 %). Viennent ensuite l’autonomie (38 %, + 8 points par rapport à 2017), l’enthousiasme (37 %), une idée innovante (33 %) et le soutien de leur entourage (31 %). Quant aux principaux freins avancés, les moyens financiers (69 %) ou l’expérience (48 %) ressortent le plus souvent. Ceux-ci semblent assez contraignants puisque 91 % des jeunes sondés jugent qu’il est difficile, voire même très difficile de créer son entreprise.
Un engagement sociétal
Pour 84 % des jeunes sondés, l’entrepreneuriat est perçu comme un engagement. Pour 37 % d’entre eux, l’accès à l’emploi est le principal enjeu de société, tout comme l’écologie et le réchauffement climatique (41 %). D’autres enjeux impérieux sont également cités tels que l’égalité entre les hommes et les femmes (38 %), l’égalité des chances (30 %) ou encore le bien-être au travail.