Les jeunes avocats veulent faire évoluerle statut du collaborateur libéral
Un nouveau contrat-type comportant des clauses garantissant les droits de chacun. C’est l’une des principales propositions issues des travaux du 69e congrès de la Fédération nationale des unions des jeunes avocats (FNUJA) du 16 au 20 mai à Lille.
Peut-être s’achemine- t-on vers la fin d’une situation qui relève du paradoxe. Alors qu’ils ont fait de la défense des droits et des libertés leur cheval de bataille, une bonne partie des hommes et femmes exerçant le métier d’avocat se trouvent quelquefois dans l’impossibilité de faire valoir leurs propres droits bafoués au sein de la profession. Ces avocats, ce sont les “collaborateurs libéraux”. Généralement des jeunes entrant dans la profession qui dans un premier temps choisissent de collaborer avec des cabinets et qui représentent environ 27% des 55 000 avocats de France. “Une collaboratrice libérale enceinte s’est vu un beau jour raccompagner dehors par le DRH d’un cabinet avec interdiction d’y retourner et cela sans explication et sans raison, raconte Yannick Sala, avocat au Barreau de Paris etqui a succédé à Stéphane Dhonte (avocat au barreau de Lille) à la tête de la Fédération nationale des unions des jeunes avocats (FNUJA). Quelquefois certains cabinets inventent des fautes simplement pour pousser les collaborateurs libéraux vers la sortie.” Les conflits avec les cabinets sont souvent liés à la fragilité de la protection du collaborateur quant aux congés de maternité ou de paternité, à la négociation des rétrocessions d’honoraires, les délais de prévenance en cas de rupture de collaboration… Ils naissent aussi lorsque le collaborateur est amené à développer sa clientèle personnelle, possibilité à laquelle lui donne droit son statut qui lui offre une certaine indépendance vis-à-vis du cabinet. A l’origine de ces conflits, les “clauses quelquefois mal formulées”, des contrats de collaboration lesquels jusqu’à aujourd’hui “sont rédigés par chaque barreau ou chaque cabinet d’a